Après des années d’attente et de travaux, le marché de Potos, situé dans le 2e arrondissement de la commune de Franceville, a finalement ouvert ses portes, marquant ainsi une étape majeure pour la région. L’installation des 443 commerçantes sur les étals fraîchement inaugurés par le délégué spécial de la commune, Christian Ndjongho Congnot, semblait promettre un nouveau départ pour ces femmes entrepreneures.
Cependant, malgré cette avancée louable, la réalité est quelque peu amère pour de nombreuses autres commerçantes de la région. Avec seulement 443 étals disponibles pour répondre à une demande de 1527 demandes, l’ouverture du marché n’a fait que souligner le déséquilibre entre l’offre et la demande. Plus de 1000 dossiers restent en attente d’attribution, laissant un grand nombre de femmes dans l’incertitude quant à leur avenir commercial.
Face aux frustrations et aux plaintes croissantes, la déléguée spéciale chargée de la Commission d’attribution, Elodie Diane Fouefoue Sandjot, a tenté d’apaiser les tensions en expliquant les critères de sélection et en assurant que les dossiers en attente seraient également pris en compte. Malgré ces assurances, de nombreuses commerçantes continuent de se battre pour leur droit à un espace de vente, refusant de libérer les trottoirs où elles ont établi leur commerce depuis des années.
Cette première phase d’attribution des étals marque le début d’une nouvelle ère pour le marché de Potos, mais elle souligne également les défis persistants auxquels sont confrontées les femmes entrepreneures de la région. Alors que les autorités locales s’efforcent de trouver des solutions pour répondre à la demande croissante, il reste encore beaucoup à faire pour assurer que chaque commerçante puisse bénéficier d’un espace équitable pour développer son activité.