Si l’opinion publique nationale et internationale est attentive et prudente, elle constatera que, toutes les fois où les collégiens du bord de mer sont acculés par la pression populaire et par la perspicacité des acteurs publics et politiques, démontrant leur imposture et leur incompétence, ils chercheront toujours à faire diversion avec des sujets dits sensationnels.
La grève dans l’éducation nationale devient intenable pour le gouvernement, la ville morte lancée par le Copil Citoyen accuse un franc succès et suscite la panique au sommet de l’État, pas une, pas deux, le gouvernement offre un mois de vacances scolaires à des élèves dont le niveau n’est pas des plus honorables.
Ce cadeau empoisonné pour l’avenir scolaire de nos enfants ne suffisant malheureusement pas à faire baisser la pression, qu’on nous sort une affaire de pédophilie dans l’univers du football gabonais. Tenez vous bien, à la veille d’une coupe d’Afrique des Nations. C’est la preuve que la violence ou la dangerosité de la situation imposait un sujet qui s’autorise de piétiner le patriotisme en construction dans notre pays.
Sinon, quel moral veut-on que nos joueurs ait quand on connait la violence verbale déstabilisatrice qui règne sur les stades de football? Quelle était l’opportunité d’activer un mercenaire, Romain Moulina, pour donner de la voix sur un sujet qui aurait forcement perturbé notre équipe nationale? De quel sens de l’État se revendiqueraient ceux qui ont déclenché cette actualité? Finalement, de quel patriotisme peuvent-ils se prévaloir en ouvrant une fenêtre qui fera obligatoirement mal à notre pays à l’heure de cette foire continentale tant attendue par les passionnés du football?
Dans la même logique des fuites en avant systématiques, le Copil Citoyen, dans une démarche républicaine et un plaidoyer imparable, saisit la cour constitutionnelle pour dénoncer et faire annuler les arrêtés 559/PM puis 685/PM du gouvernement car, contenant des dispositions anticonstitutionnelles. La Cour Constitutionnelle statue en annulant le premier arrêté pour vice de forme et le second pour fond anticonstitutionnel.
Pas une, pas deux, on nous sort illico presto un conseil des ministres en visioconférence svp. Le gouvernement et leurs mains noires nous pondent un décret reprenant les mêmes dispositions jugées anticonstitutionnelles par la haute juridiction. Comme cela ne parvient pas à faire oublier cette victoire remarquable du Copil Citoyen et pour ne pas perdre la face devant un tel camouflet annoncé, on nous ressort à la veille du lancement de la CAN et en plein entrainement de notre équipe nationale à l’extérieur du pays, le fameux refrain de la pédophilie dans le milieu du football. Encore une manière de faire diversion et de fuir les vrais problèmes des gabonais.
Cette fois-ci, c’est Serge Ahmed Mombo qui est étrangement cité au moment où il accompagne et soutient l’équipe national au Cameroun. Encore une fois des manipulations et des gamineries pour ternir l’image du Gabon. Réfléchissons un peu et constatons la manipulation en cours:
(1) il y a bientôt trois semaines que Romain Molina a soulevé le sujet sur la pédophilie dans le milieu du football gabonais. (2) Il disait avoir une liste de 18 personnalités qui seraient impliquées dans cette affaire. (3) Étrangement, il n’a cité à ce jour qu’un seul nom, Assoumou Eyi. Où sont les 17 autres noms? Le peuple et la justice gabonaise veulent savoir.
(4) Sans qu’un autre nom du monde du football ne soit cité, le mercenaire Molina bascule dans le taekwondo en citant le maître Chaka. Comprenons l’embrouillamini du fameux journaliste très bête, zut d’enquête. (5) Aujourd’hui il cite Serge Ahmed Mombo. Il dit avoir mené son enquête depuis 2 ans et demi, sans nous dire où. On suppose qu’il avait le nom de Serge Ahmed Mombo dans sa fameuse liste invisible. Mais pourquoi avoir attendu qu’il accompagne les panthères du Gabon à la CAN pour ensuite le citer.
Que veut-on faire croire à l’opinion publique? Que les joueurs des panthères se sont faire farcir par Serge Ahmed Mombo afin d’être choisi pour prendre part à cette compétition continentale? Drôle de soutien à l’équipe nationale. Oui, drôle de patriotisme. Quoi de mieux qu’un mercenaire étranger pour salir, sans état d’âme, l’image d’un pays et son équipe de football? Autrement dit, que le Gabon ou ses représentants soient humiliés ou traînés dans la boue, qu’est-ce que cela peut faire à Romain Molina ou à la légion étrangère au sommet de l’État? Où sont aujourd’hui ceux qui régnaient en maître et seigneur lors du premier septennat?
Faisons attention à ne pas donner de la résonnance à une séance de manipulation de l’opinion publique sur un combat noble. Le réseau de pédophilie au Gabon doit être démantelé mais pas au prix de l’opprobre jeté sur notre équipe nationale et ses responsables. C’est dit…
Alors qu’ils ne demandaient que leurs primes, figurant dans un contrat signé en bonne et due forme par toutes les parties, c’est une note vocale agressive et amère laissée par un collaborateur du chef de l’État au manager de l’équipe nationale qui va mettre le feu au poudre. Celle-ci sera écoutée par tous les joueurs qui font piquer une colère noire avant de conclure « qu’ils n’ont pas de leçon de patriotisme à recevoir d’un petit béninois ». S’en est suivi une cabale contre l’équipe nationale, ses principaux joueurs dont Pierre Emerick Aubameyang et ses responsables dont un certain Serge Ahmed Mombo. Et on sait qui dans notre pays tient les cordons de la bourse et a la capacité de payer des articles, même faux, dans le journal anglais « The Guardian. Commonwealth quand tu agis déjà.
Nous refusons la manipulation qui vient sacrifier notre sens du patriotisme qu’on devrait garder allumé pour mieux et toujours accompagner notre équipe nationale. De quoi parle Romain Molina? Les études de journalisme, nous les avons faites dans « ton » pays. Donc les mécanismes pour dénicher un mensonge, un montage ou une manipulation, nous les maîtrisons tout autant que « toi ».
C’est pourquoi nous disons, les paroles de la Marseillaise résonne tellement en nous pour les avoir trop entendu que nous « te » disons, c’est pas dans notre pays que vous viendrez foutre la merde. Nous avons tellement écouté les résistants français contre l’invasion allemande que nous vous disons à tous, c’est pas dans notre pays que vous viendrez foutre la pagaille. Expression si chère au général de Gaulle qui défendait son pays comme nous défendons le nôtre.
Oui, la pédophilie est un crime que nous dénoncerons toujours mais pas au prix de la dignité des innocents, des fils du Gabon ou de son image sur la scène internationale. Les faits divers ou les cas sociaux en France sont légions. Et si vous vous y penchez un peu monsieur Moulina? Tellement nous avons bien appris chez vous que nous vous disons que la jurisprudence Dominique de Villepin dans l’affaire Clearstream ne s’appliquera pas chez nous.
Aucune manipulation ne sera possible. Le « Gabon d’abord » de nos pères fondateurs constituera toujours le fil rouge que nous éclairerons lorsqu’il s’agira de défendre notre pays et ses couleurs. Vive les panthères du Gabon et merci aux responsables du football gabonais pour leur dévouement à leurs cotés malgré cette cabale dégoûtante orchestrée par des individus qui n’aiment pas notre pays.
Par Télesphore Obame Ngomo