Le couple Elza Fulvine Manfoumbi et Francis Tonda Nzengue emprisonné pour avoir protégé leur terrain.

L’arrêt de Francis Tonda Nzengue et sa compagne Elza Fulvine Manfoumbi fait suite à l’incivilité de leur voisine au pk8, dame veuve Mapoga et sa famille. Cette dernière le met en cause dans le cadre d’une procédure d’instruction relative aux faits de CBV, injures publiques et menace de mort, sans compté les coups et blessures.

Pourtant, dans l’une de ses vidéos, Francis se bagarre contre deux types qui l’accusent d’être un kidnappeur d’enfants. Il était donc obligé de se défendre. C’est donc un acte de légitime défense. D’ailleurs, Francis fut emmené à l’hôpital afin d’être examiné par un médecin qui constata l’existence de multiples ecchymoses sur son corps. Le médecin ajouta sur le certificat médical les mentions « une agression physique, traumatisme du thorax avec douleurs ». Plusieurs lésions et fractures furent diagnostiquées. Plus tard, le couple Elza Fulvine Manfoumbi Bahissi et Francis Tonda Nzengue s’est rendu au commissariat de police du 5e arrondissement de Libreville en face de Sogatol pour y déposer une plainte en bonne et due forme contre dame Mapoga pour, destruction des biens et tout ce qui est cité dans le constat d’huissier de justice de l’étude Edzo Obiang Nicaise. Malheureusement, l’enquêteur qui leur a été assigné, le lieutenant Ella Mewono a fait du surplace pendant 4 à 5 mois avant de prendre la procédure, certainement avec la complicité du capitaine Ikamba, l’enquêteur des voisins. Leur objectif était d’envoyer Francis en prison, et que l’on bloque toutes les procédures que le couple avait engagé.

Aussi, le 7 mai 2021, les officiers de police en charge de l’enquête, sur commission rogatoire, obtinrent l’autorisation du Procureur adjoint Arve De Nzinga pour interpeller les mis en cause Elza Fulvine Manfoumbi Bahissi et Francis Tonda Nzengue. Lors de son interpellation à son domicile, Elza fut victime de multiples violences par les forces de l’ordre sous le regard de ses frères et sœurs, pourtant elle avait expliqué au lieutenant sa récente sortie de l’hôpital, avec les certificats médicaux et les ordonnances à l’appui. Quant à Francis, il a été jeté en cellule, lui qui s’était rendu au commissariat de Sogatol pour rencontrer son enquêteur. Le lendemain après une nuit en cellule, on l’a présenté chez le Procureur adjoint Arve De Nzinga au tribunal. On ne leur a pas donné l’opportunité de s’exprimer pour donner leur version des faits, même que le Procureur adjoint a refusé de regarder les vidéos qui pourtant étaient explicites. Le tribunal était déjà informé de ce problème de voisinage, car, Elza et son compagnon Francis avaient déjà déposé de nombreuses plaintes et requêtes au tribunal sans succès. La situation a fini par éclater, avec des empoignades à tel point que certains gardes sont intervenu. Du coup, le couple s’est retrouvé menotté. A beau demandé de l’aide, personne pour les secourir. Donc, pour venir les séparé il a fallu que les gardes viennent lui bombardé lacrymogène dans les yeux, juste pour l’enlever la paire de menotte pour emmener Francis à qui on a établi un mandat de dépôt par l’entremise du capitaine Ikamba. Aujourd’hui, Francis se retrouve en détention à la prison centrale de Libreville où il est torturé dans des compartiments minables en compagnie des criminels.

Force est de constater que l’intervention de la police dans une enquête pour menace est peu commune, et cette impression d’étrangeté est renforcée par le fait qu’à l’issue de son interpellation, Francis n’a jamais été mis en examen ni même entendu par le Procureur adjoint ayant décerné la commission rogatoire justifiant l’intervention de la police. Autrement dit, une simple convocation aurait, en l’occurrence, largement suffi pour entendre le prévenu : On ignore toujours ce qui a pu motiver le déploiement de force à l’origine du présent dossier. Il serait judicieux d’engager une action en responsabilité contre l’Etat.

Après avoir pris en compte toutes les circonstances,Elza et son compagnon Francis ont ainsi fait l’objet, de la part des forces de l’ordre, d’une conduite qui, par sa nature, a mis leur vie en danger. Il est toutefois regrettable de constater que dans cette affaire, le Procureur adjoint Arve De Nzinga ait recours à l’usage de la force sans disposer d’aucune donnée convaincante. Dans cette affaire, l’enquête a souffert de nombreuses lacunes : La longue durée 4 à 5 mois de la prise en main de la procédure par le lieutenant Ella Mewono, la disparition des soit transmis.

Ces irrégularités procédurales et la perte d’éléments de preuve essentiels à la recherche de la vérité ont affecté le déroulé de l’enquête. L’instruction en elle-même a été relativement longue, s’étant déroulée sur près de 4 à 5 mois.

Que les responsables mettent fin à ces pratiques illégales et garantissent le respect du droit à un procès équitable pour tous les individus. Il faut encourager les autorités à mener des enquêtes rapides, complètes, indépendantes, impartiales et transparentes. Ces dérives risquent d’entamer un peu plus le lien de confiance entre la police et la population.

A l’heure où le Président de la République se rapproche du Commonwealth, force est de constater que les forces de l’ordre et le corps judiciaire font tout pour saper son morale.

Paul Essonne

Journaliste

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