Depuis plusieurs jours, le collectif « Tous contre la fraude à l’ENA », constitué de candidats recalés du concours d’entrée à l’École nationale d’administration (ENA), organise un piquet de grève devant le ministère de la Fonction publique à Libreville. Leur objectif : obtenir l’annulation d’un concours qu’ils estiment entaché de graves irrégularités. Cette manifestation symbolise leur frustration face à un silence prolongé des autorités administratives.
Les membres de ce collectif, conduits par Juldas Biwagou, affirment avoir épuisé les voies administratives pour se faire entendre. En effet, ils ont déposé des recours auprès du Conseil d’État et du Premier ministre, espérant que ces démarches déboucheraient sur une réponse officielle. Cependant, après plus d’un mois d’attente, aucune réaction ne leur est parvenue, poussant ainsi le collectif à intensifier ses actions pour attirer l’attention de l’opinion publique et des instances de décision.
En plus de ces démarches, le collectif a adressé des courriers au Chef de l’État, lui demandant d’intervenir dans ce dossier sensible. Cette sollicitation vise à obtenir une prise de position présidentielle qui pourrait contraindre les autorités compétentes à respecter les procédures légales en matière de concours public. Le collectif espère ainsi que l’intervention du Chef de l’État pourra dénouer cette impasse administrative.
Selon les membres de « Tous contre la fraude à l’ENA », le respect de la loi est non négociable dans cette affaire. Juldas Biwagou souligne que des données prouvant la fraude ont été partagées lors d’une conférence de presse et publiées sur le site de la Fonction publique. Les résultats du second tour, qui sont au cœur de la polémique, seraient marqués par des irrégularités flagrantes, contraires aux normes établies.
Pour le collectif, il est impératif que la loi soit appliquée sans concession. En cas de fraude avérée, le règlement impose l’annulation du concours, une mesure que le collectif demande fermement depuis plusieurs semaines. Cette lutte symbolise le combat d’un groupe de citoyens pour une justice transparente et équitable dans l’accès aux emplois publics, et met en lumière les défis liés à la transparence administrative au sein de la Fonction publique.