Après un hommage solennel à Jules Aristide Bourdes Ogouliguende, décédés au mois de mars dernier, le cercle des notables de la République a au cours de ce point de presse tenu ce jeudi 15 novembre 2018 à la Chambre de commerce de Libreville, fustigé le manque de communication de la part du gouvernement sur la santé du chef de l’Etat, avant d’émettre quelques propositions en cas de vacance de pouvoir.
Depuis trois semaines, une sorte de guerre de l’information autour de la santé du Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba est mené entre les tenants du pouvoir en place et le reste de la population gabonaise. Une situation qui selon les notables de la République, ne saurait perdurer ou s’expliquer au vu des enjeux politiques, sociales et surtout économiques du Gabon qui au demeurant, n’avait jamais fait face à une telle actualité.
«Le pouvoir gabonais qui ne s’est jamais préparé à une telle actualité, se trouve dépassé et manque complétement de repère et de communication. Au début il a cru bon d’empêcher toute information de filtrer, puis par la voix de son secrétaire général du Parti démocratique gabonais, il a commencé à flirter profondément avec les injures, menaces et intimidations. Mais dans un monde devenu un village planétaire, est-il encore possible de s’essayer à un tel exercice de musèlement et d’emprisonnement de l’information », c’est interrogé Richard Moulombo Mombo.
Ce dernier a par la suite indiqué, que dans l’hypothèse du décès du président de la République et donc d’une vacance de pouvoir, le peuple gabonais refusait d’être à nouveau « le dindon de la farce en subissant les falsifications et autres manipulations faite loin et en dehors de lui, pour au final lui imposer un choix qui n’est pas le sien. Notre peuple est suffisamment mûr, il peut donc assumer pleinement son destin, en rentrant dans une phase de transition dont seul lui-même définira les contours ».
Rejetant toute forme de prise de pouvoir par coup d’Etat du Palais ou de certains Institutions et l’idée d’une transition ordinaire, assurée dans les délais constitutionnels actuels par le président du Senat, le Cercle des notables de la République c’est dit favorable à la mise en place d’un gouvernement de transition, composé de 27+1 membres, qui aura pour principal mission d’organiser des élections générales libres, équitables et apaisées. «Le Chef de l’Etat et l’ensemble des membres du gouvernement ne pourront se porter candidat à ces élections dans cette phase de transition » a-t- il conclut.
Le peuple gabonais ne souhaite que le respect de la loi fondamentale, tout en gardant à l’esprit que le Gabon reste un et indivisible, et qu’aucun gabonais n’a le droit de manipuler la constitution encore moins de vouloir marcher sur le peuple à cause de ces intérêts personnels.