Après avoir charmé, séduit, et convaincu le peuple lors des législatives de 2018 en lui promettant une vie sans souffrance avec des kilos de dindons, sacs de riz et autres, les députés ont procédé jeudi dernier à l’ouverture de la première session ordinaire à l’assemblée nationale, apparemment pour leurs intérêts d’abord.
Une fois à l’assemblée nationale, les députés oublient souvent qu’ils ont une grande responsabilité vis-à-vis du peuple qui aveuglement accorde la confiance aux candidats après avoir reçu quelques présents et des promesses qui ne verront jamais le jour. Et lorsque l’Etat décide de construire une école, un dispensaire ou une route, il arrive même que le député qui a pour rôle de voter les lois, consentir l’impôt et contrôler l’action du gouvernement n’est pas souvent au centre de ce qui se fait dans sa contré et c’est à la fin de son mandat qu’il viendra rencontrer aux populations que la construction des édifices fait partir de son œuvre !
Faustin Boukoubi, président de l’assemblée nationale du Gabon dans son intervention a invité ses collègues à être ‘’ dignes de confiance du peuple en donnant à ce dernier la place et la priorité qu’il mérite’’. Que de belles paroles, rien de concret au regard du l’image que reflète l’arrière pays.
Boukoubi, dit placer son mandat de cinq ans sous le sceau de ‘’la proximité et du pragmatisme’’ cela pour être plus proche de la population. Il faut que Boukoubi sache que ceci est possible, et réalisable, mais que lui et ses députés commencent à voter des lois en phase avec les aspirations du peuple.
La première session ordinaire de l’assemblée nationale qui se tient a une date plus avancée que prévue par l’article 41 de la Constitution entendu par là le premier jour ouvrable de mars pour se terminer en juin trouve son fondement dans les dispositions transitoires de la même Loi fondamentale en son article 112, alinéa 2. Cette Loi dit clairement que ‘’ l’ouverture de la session qui suit les résultats de l’élection des députés à l’Assemblée nationale déroge aux dispositions de l’article 41 de la Constitution.