La réforme du code de travail : un nouveau souffle au Gabon.

Le Ministère de l’Emploi, de la Fonction Publique, du Travail et de la Formation Professionnelle, Chargé du Dialogue Social au Gabon a mis en branleles réformes du code de travail applicable sur tout le territoire national. Ce nouveau code aura sans conteste des retombées sur le plan économique. Sa conception résulte de l’implication de nombreuses discussions entre l’Etat, les représentants des syndicats du patronat et des travailleurs.

En effet, c’est depuis 2015, que les discussions ont débuté  avec pour objectif de passer en revue les propositions de réformes précédentes, de relire et de réécrire pour une adaptation à la diversification de l’économie gabonaise, à la croissance des emplois et à l’employabilité des jeunes. Puis en 2019, la réécriture des certains articles du nouveau code de travail s’est poursuivi en concertation avec les partenaires sociaux. Et au cours de l’année 2020, la réécriture de la proposition de réforme a été présentée au parlement en vue d’un examen ou d’une analyse.

Le nouveau code du travail apporte d’innombrables innovations en termes de dialogue social avec les entreprises (inscription du dialogue social dans la loi gabonaise, garantie du droit de grève, création d’un statut pour les délégués syndicaux). Son encadrement est plus étendu au niveau des modalités d’organisations syndicales et de leur hiérarchie ; et au niveau des modalités de représentation et d’élection des délégués syndicaux.

Mais encore ce nouveau texte juridique, sur un plan économique, ouvre le marché du travail formel à de nouvelles catégories de travailleurs, en faisant intervenir des formes contractuelles d’embauche sans statut comme : le contrat saisonnier, le contrat à temps partiel, le contrat intermittent, la durée de travail à temps partiel, le travail par cycle et par rotation. Ces contrats s’adaptent facilement aux emplois de divers secteurs tels que : agriculture, culture, commerce, industrie. Ce qui épargne irrémédiablement les employés de la précarité (création du statut de travailleur journalier et hebdomadaire, encadrement des contrats d’intérim).

En progression,cet ensemble de nouvelles lois relatif au travail, sur un plan social, lutte contre les discriminations et reconnaît le harcèlement sexuel et moral tout en affirmant l’égalité d’accès au travail des femmes. Le code du travail relie le monde de la formation professionnelle au monde de l’emploi et accorde des nouveaux droits en lien avec l’évolution de la société (suppression de la limitation de l’accès des femmes au monde du travail, octroie des congés de paternité et des congés sabbatiques). De ce fait il devient flexible au cas particuliers de procédures de licenciement dans le but d’adapter au mieux les réalités économiques, prône l’emploi des nationaux et met en place les obligations en matière d’hygiène et de santé au travail.

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