Le 30 août 2024 marque un tournant décisif dans l’histoire du Gabon. Pour commémorer cet événement, une célébration d’envergure nationale s’est tenue sur l’esplanade de la Mosquée Hassan II à Libreville. La place publique, noire de monde, a vibré sous l’effervescence des Gabonais venus de tous horizons pour marquer cette première année du coup de libération. Ce rassemblement, devenu une tradition nationale, a rassemblé aussi bien les militaires que les civils, montrant ainsi l’unité retrouvée du pays.
L’événement a réuni une mosaïque de participants, allant des forces armées aux associations civiles, en passant par les élèves et les traditionalistes. Chacun, à sa manière, a contribué à célébrer cet anniversaire crucial. Pour beaucoup, cette journée est le symbole d’un renouveau, d’une ère de stabilité et de paix que le pays n’avait pas connue depuis longtemps. Patrick Mabwedi, l’un des participants, a exprimé son émotion en ces termes : « L’année dernière, je n’aurais jamais cru possible que notre pays puisse vivre ce genre d’événement. J’en avais les larmes aux yeux. Aujourd’hui, je suis serein quant au Gabon en construction dans lequel mes petits-enfants vont vivre. »
Les autorités gabonaises ont également marqué de leur présence cette journée symbolique. Les hauts dignitaires, aux côtés de la population, ont montré que cette célébration n’était pas seulement celle du peuple, mais celle de toute la nation. Outre le défilé militaire, la journée a été ponctuée de diverses manifestations, dont un concert prévu aux jardins du bord de mer, visant à prolonger l’esprit festif de cet événement.
L’attente fut longue pour certains, mais la ferveur n’a pas faibli. Certains participants patientaient depuis les premières lueurs du jour, témoignant de l’importance qu’ils accordaient à cette commémoration. Quelques minutes après l’arrivée de la Première Dame, Zita Oligui Nguema, sur l’esplanade, le président de la transition a fait une entrée remarquée, acclamé par la foule au son de la fanfare nationale. Le protocole militaire a ensuite pris le relais avec l’hymne national et les salutations d’usage.
La journée a été rythmée par des prestations culturelles et militaires. Les groupes de danse traditionnelle et les fanfares des différents corps militaires ont apporté une touche de diversité culturelle à la cérémonie. Ces prestations ont su captiver l’attention des participants, reflétant la richesse du patrimoine gabonais. Ce mélange de tradition et de modernité a illustré le chemin parcouru par le pays en une année.
La cérémonie a été aussi marqué par une série de décorations, honorant aussi bien les militaires que les civils. Parmi les récipiendaires, des figures emblématiques comme Pierre Claver Akendegué, Marc Ona Essangui, Geofrey Foumboula Libeka, et Norbert Épandja, ont été décorées pour leur contribution à la société gabonaise. Cet hommage a apporté une note solennelle à la journée, soulignant l’importance de l’engagement citoyen dans la reconstruction du pays. La première année du coup de libération a ainsi été célébrée dans un esprit de reconnaissance et d’espoir pour l’avenir.