En plus de servir de guide au cours d’une situation d’urgence, le plan d’urgence comporte d’autres avantages. L’élaboration de ce plan peut permettre de détecter des risques passés inaperçus susceptibles d’aggraver une situation d’urgence, et de les éliminer. En outre, un plan d’intervention d’urgence favorise la sensibilisation à la sécurité des populations.
En effet, le gouvernement a trop souvent trop mis l’accent sur la gestion des conséquences des catastrophes. Cependant, au lieu de se contenter de gérer les catastrophes, il devrait gérer les risques. Les infrastructures et le développement sont intrinsèquement liés. Les infrastructures non seulement favorisent le développement, mais protègent également les progrès réalisés. Car, dans de nombreux cas, les catastrophes sont dues à des infrastructures inadéquates. Rappelons que, le passage de l’état de risque à l’état de catastrophe impose une vigoureuse intervention de responsables. Plongés dans l’action, les décideurs essayent de réduire l’ampleur de la catastrophe par des interventions qui ont pour principal objectif de réduire l’intensité de l’aléa, si cela est possible, ou d’atténuer la vulnérabilité des populations, et plus globalement des espèces vivantes et de leurs biens.
Pour aller au-delà de la simple gestion des catastrophes, le Gabon doit comprendre et gérer les rapports entre risques et résilience. Le pays pourra ainsi appliquer des méthodes qui tiennent réellement compte des risques. Une telle approche favorise des changements de comportements et une évolution dans la façon de penser, facteurs essentiels pour sauver des vies et protéger les communautés.