L’arrestation du Prophète Emmanuel Ndzoma est une violation du droit à la liberté religieuse. Cette liberté fondamentale a été bafouée par le gouvernement gabonais. Les Gabonais ont besoin d’entendre son histoire.
En effet, le Prophète Emmanuel Ndzoma de l’Eglise de la Synagogue du Gabon (ESG) a été persécuté physiquement et aujourd’hui il fait l’objet d’une persécution moins visible, mais insidieuse avec des rejets, des oppressions discrètes, des dénis de droit, des exclusions. Rappelons que les Églises évangéliques sont souvent de petites structures, discrètes, très actives pour l’évangélisation mais indépendantes donc très libres vis-à-vis des institutions.
Le Prophète Emmanuel Ndzoma est peut-être considéré comme une menace contre le pouvoir en place ? Car, les persécutions religieuses sont une réalité historique et contemporaine, dont de nombreuses confessions ont été victimes, quand elles n’en étaient pas les instigatrices. Force est de reconnaître que les tenants du pouvoir ne limitent pas leur champ d’action à la politique. Ils veulent la personne entière, autrement dit Emmanuel Ndzoma.
Grâce à un système de critères d’analyses sur les entorses à sa liberté dans sa vie privée, familiale, sociale, civile et ecclésiale, la société civile qui est souvent la première à entendre parler de violations peut faire son travail en première ligne. Par ailleurs, que les chefs religieux de toutes les confessions expriment à leurs fidèles que la violence n’est pas une manière juste de propager la croyance.
Gageons que le Gabon prenne à cœur la protection et la défense de la liberté de religion pour tous.