La Journée mondiale de la presse sportive passée sous silence

Chaque année, le 2 juillet est marqué par la célébration de la Journée mondiale de la presse sportive à travers le monde. Pourtant, cette année au Gabon, cette journée est passée presque inaperçue. Bien que cette journée, initiée par l’Association internationale de la presse sportive (AIPS) depuis 1995, ait pour but de reconnaître et valoriser le travail des journalistes sportifs, aucune organisation particulière n’a eu lieu au Gabon, laissant cette journée dans l’ombre.

Malgré cette absence de célébration officielle, les journalistes sportifs gabonais n’ont pas laissé cette journée passer inaperçue. Rodrigue Bekale, président de l’Union gabonaise de la presse sportive (UGPS), a profité de cette occasion pour saluer le travail de ses collègues. Il a mis en avant les conditions difficiles dans lesquelles ces journalistes travaillent, souvent avec très peu de moyens. « Il est temps qu’on jette un regard froid sur la corporation qui semble se complaire aux divisions internes et parfois entretenues par certains aînés, lobbies sportifs », a ajouté Jean Claude Nounamo, directeur général du site Gabonallsports, regrettant la situation actuelle.

Les témoignages des acteurs du journalisme sportif au Gabon soulignent la dure réalité de leur profession. « Les journalistes sportifs broient du noir et ne vivent presque pas de leur métier », a déclaré Nounamo, déplorant les conditions de vie précaires de ses collègues. Ce manque de reconnaissance et de soutien est partagé par Fusher Edzang, chef du service des sports à l’Agence Gabonaise de Presse (AGP). Selon lui, la faible considération de cette journée reflète les difficultés que rencontre la profession à exister et à être reconnue malgré les efforts quotidiens des journalistes.

La voix des femmes journalistes sportives n’a pas non plus été absente. Raïssa Laure Medza, présidente de l’Union des femmes reporters sportives du Gabon (UFRESGA) et cheffe du service des sports à Gabon Télévisions, a également exprimé ses préoccupations. Elle a souligné que le journalisme sportif n’a pas encore toute sa place dans la société gabonaise, et que les comportements d’une minorité d’individus nuisent à la profession. « Il y a donc encore du chemin à faire », a-t-elle affirmé, mettant en lumière les nombreux défis à relever.

La Journée mondiale de la presse sportive au Gabon a révélé une fois de plus les nombreuses difficultés auxquelles sont confrontés les journalistes sportifs. Malgré l’absence de célébration officielle, les journalistes ont profité de cette journée pour exprimer leurs préoccupations et appeler à une reconnaissance accrue de leur métier. Il est impératif que des mesures soient prises pour améliorer leurs conditions de travail et valoriser leur contribution essentielle à l’information sportive.

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