La grève des syndicats de la formation professionnelle : Vers un durcissement du mouvement

Depuis le lundi 28 septembre 2024, la coalition des syndicats de la Formation professionnelle, comprenant le SYNFEP, le SYFOP et le SYNEPFOP, a lancé un mouvement de grève qui continue de paralyser les activités des centres de formation au Gabon. Cette mobilisation vise à obtenir des réponses concrètes aux revendications des personnels de l’Agence Nationale de la Formation et de l’Enseignement Professionnels (ANFEP), dont les conditions de travail se dégradent, selon les grévistes. Le jeudi 31 septembre, les centres de Libreville, dont le CFP Ondimba, le CIADFOR et le CFP de Nkembo, ainsi que les établissements de Nkok tels que le CIMFEP et le BTP Bois, ont été fermés en signe de protestation.

Les syndicats dénoncent un manque de moyens et d’améliorations dans plusieurs domaines jugés essentiels pour le bon fonctionnement de la formation professionnelle. Parmi leurs revendications figurent la fourniture de la matière d’œuvre pour assurer les formations, le paiement des vacations pour les examens et concours, les vacations d’enseignement, ainsi que des mises à jour administratives pour les agents. La coalition insiste également sur la nécessité de souscrire une assurance pour protéger le personnel, de même que le règlement des perdiems relatifs aux assises du Service d’Orientation et de Suivi Professionnel (SOSUP) et à la Carte Nationale Scolaire.

Malgré plusieurs engagements pris par la direction générale de l’ANFEP et une rencontre avec la ministre de tutelle, tenue le 21 septembre 2024, les syndicats estiment que les autorités n’ont pas pris de mesures concrètes. Les grévistes déclarent que ces promesses répétées, sans suite tangible, alimentent leur mécontentement et renforcent leur détermination à poursuivre leur mouvement jusqu’à l’obtention de résultats concrets. La coalition exige des actions immédiates, avertissant que la grève pourrait se durcir dès la semaine prochaine si les demandes restent sans réponse.

Face à cette impasse, le ministère de la Formation professionnelle se retrouve sous pression pour agir rapidement. Un dialogue entre les autorités et les syndicats semble crucial pour éviter une aggravation de la situation qui pourrait avoir un impact significatif sur les étudiants et l’ensemble du secteur. La paralysie prolongée des centres de formation pourrait en effet compromettre le déroulement des sessions de formation et nuire aux projets d’insertion professionnelle des jeunes.

Alors que le mouvement s’intensifie, la coalition des syndicats de la Formation professionnelle reste mobilisée et déterminée. En l’absence d’accord, elle se dit prête à renforcer les actions sur le terrain, espérant ainsi attirer davantage l’attention des autorités sur l’urgence de ses revendications.

Paul Essonne

Journaliste

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