La crise identitaire des Africains par le prisme de la chrétienté : manque d’une existence authentique.

La misère des africains que nous sommes, dans le concert des nations, commande que nous prenons au sérieux l’exigence de la pensée. Il y a un travail de systématisation à faire. Bien sûr que bien des gens ont essayé et essaient encore aujourd’hui de penser à travers de publication d’ouvrages et d’articles, comme d’ailleurs le frère le frère Wilfried Zahui de la Côte-d’Ivoire a tenté de le faire dans un poste vidéo :

« Aujourd’hui, les chrétiens ont peur d’aller au village, ils abandonnent leur culture africaine. Ils ne parlent même plus leurs langues maternelles. Quelle honte ! Ils prient le Dieu des Juifs, sans comprendre l’Hébreu. En revanche, ils n’aiment pas les Français mais ils parlent français. Qui êtes-vous ?

On est face à une dépersonnalisation, nous avons une crise identitaire à laquelle nous devons trouver une solution. Certains ne se rendent plus au village parce qu’il est devenu synonyme de sorcellerie. Mais qui vous a appris cela ?

On ne peut pas être fort si on devient les autres. Ils ne nous ont pas montré Dieu, ils nous ont montré Jésus. On connaissait déjà Dieu, mais on ne connaissait pas Jésus. La preuve, toutes les traditions africaines sont érigées autour de la parole de Dieu. ‘’Tu ne voleras pas’’, nous on savait ça ; ‘’Tu honoreras ton père et ta mère’’, nous on savait que les parents étaient sacrés ; ‘’Tu ne chercheras pas la femme de ton voisin’’, on savait déjà. Qui nous l’a appris ? Ce n’est pas les blancs. Nous on savait, on n’était pas des singes. La première civilisation de ce monde était noire.

Aussi longtemps que tu ne redeviens pas qui tu étais, tu ne pourras retrouver ta position dans le monde africain. Il faut qu’on redevienne qui on est mais en restant avec Jésus. C’est Jésus qui fait la différence.

On va dans un monde où de plus en plus nos valeurs africaines disparaissent. Les gens ne savent même plus demander des nouvelles, mais ils savent seulement dire ‘’la Bible dit’’. La Bible a dit quoi ? La Bible n’a rien dit d’extraordinaire parce que vous n’êtes plus personnes, les gens ne savent même plus parler leur langue. Est-ce que c’est sérieux ? Ce que Dieu ne veut pas c’est que nous nous prosternions devant les fétiches de nos parents à part ça, tout ce qu’il y a après on doit le respecter. Ce qui va dans le sens d’une idole ou d’une adoration satanique on ne doit pas le respecter. On doit faire le tri entre la spiritualité et l’aspect culturel, parce qu’il y a quelque chose qui relève de notre culture.

Il est bien possible et c’est démontrable que celui que nous appelons le Seigneur ne soit pas un blanc. On peut le démontrer dans la Bible. Parce que les blancs aussi fiers qu’ils sont, s’ils l’étaient vraiment ils nous auraient donné leur couleur.

Pourquoi l’Histoire ne donne pas les origines de la femme qui engendre ? Sinon, elle avait des origines. »

Appelée à se dynamiser dans le temps, l’existence est toujours nourrie par la vérité des rapports qui la définissent constamment. Ce qu’est l’être africain, c’est ce qu’est homme pris dans son essence universelle. De cette façon, il ne peut être situé que par rapport à cette essence universelle, de telle sorte que c’est en elle, en tant que vérité, première et fondamentale, que l’historialité parvienne à sa clarté et son intelligibilité.

Obone Flore

Journaliste

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