Ouverture ce matin dans la capitale gabonaise de la réunion technique conjointe Commission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale(CEEAC) et Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs(MAEP). La cérémonie d’ouverture solennelle a été placée sous la présidence de son Excellence, l’Ambassadeur Gilberto Da Piedade Verissimo qui a prononcé un discours d’ouverture des travaux juste après l’allocution de son Excellence, Madame Hortense Nguema Okome, Chef du Bureau de liaison de l’Union Africaine auprès de la CEEAC, représentant le MAEP.
Les objectifs poursuivis par la présente rencontre sont :
. Faire un état des lieux du niveau d’engagement et de participation des Etats de la Région face aux instruments et processus continentaux relatifs à la gouvernance ;
. Brain Störmer sur les axes et piliers d’un Programme régional de gouvernance ; et
. Consigner après validation des participants avec l’aide d’un ou deux rapporteurs externes les idées essentielles nécessaires à l’élaboration du Programme de la Décennie de la Gouvernance en Afrique centrale ;
Au cours de leurs allocutions respectives, les deux intervenants (le Président de la Commission de la CEEAC et Madame le Chef du Bureau de liaison de l’Union Africaine auprès de la CEEAC, représentant le MAEP) se sont réjouis de la tenue de ces travaux qui marquent selon eux, un redémarrage et surtout un renforcement de la collaboration entre les deux institutions. Pour le Président de la Commission de la CEEAC, la collaboration CEEAC-MAEP autour de l’élaboration de ce programme régional décennal est la preuve que les neuf des onze États membres de la CEEAC qui sont membres du MAEP ont réaffirmé leur attachement au principe de l’amélioration continue de la gouvernance. Ils ont déploré le fait que des neufs Etats membres (seuls deux, le Tchad et le Rwanda) se sont soumis à l’évaluation par les pairs dans le cadre du Forum des chefs d’État et de gouvernement du MAEP.
L’engagement des autres Etats à l’égard de l’amélioration de la gouvernance a été indirectement réaffirmé dans le Traité révisé et les textes subséquents. L’Ambassadeur Gilberto Da Piedade Verissimo a exprimé toute sa détermination à réunir les conditions nécessaires à la mise en œuvre du MAEP au sein des Etats qui hésitent encore.
Pour sa part, Madame Hortense Nguema Okome a appelé les Etats membres de la CEEAC qui ne l’ont pas encore fait, à rattraper le retard de la région dans la mise en œuvre des engagements prévus dans le MAEP. Selon le Chef du Bureau de liaison de l’Union Africaine auprès de la CEEAC, représentant le MAEP, une telle démarche devient une urgence au regard de la faible performance des Etats de la région en matière de gouvernance.
Le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) a été créé le 9 mars 2003 comme instrument d’auto-surveillance par les États membres de leurs performances en matière de gouvernance afin de consolider la bonne gouvernance et d’accélérer l’intégration régionale et le développement socio-économique en Afrique. Dix-sept ans plus tard, le MAEP compte 41 États membres depuis fin mars 2021.
Les communautés économiques régionales (CER) sont les partenaires clés et les piliers de l’exécution du mandat du MAEP tel que stipulé dans le Document de base. Elles constituent le cadre nécessaire pour harmoniser les politiques économiques et sociales et mettre en œuvre les recommandations des rapports d’évaluation du MAEP et des programmes d’action nationaux (PAN) des États membres de la région.
Prennent part aux assises, les experts et autres délégués de la CEEAC, de l’UNOCA et du MAEP. Les travaux de la réunion technique conjointe sur l’élaboration du Programme de la Décennie de la Gouvernance en Afrique centrale prendront fin le 10 novembre 2021.