À Nzeng Ayong dans le 6ème arrondissement de la Commune de Libreville, il ne se passe pas un jour sans que les riverains de cette partie de la capitale gabonaise soient spoliés de leurs objets. Les scènes se passent souvent au vue et au sue des populations, et peu importe l’heure.
« Ici on braque, on arrache les téléphones aux gens même en pleine journée. Pas plus tard qu’ hier, ils ont arraché le téléphone à une dame à 10h juste entre le GP et la Nouvelle cité », avance une riveraine.
La consommation par les jeunes des stupéfiants tels que les cobolos, les drogues dures, les alcools sont la cause de l’accélération accrue du grand banditisme qui sévit dans les quartiers de Libreville.
Par ailleurs, la zone reste mouvementée du fait de la présence de nombreux snack bars qui jalonnent la cité, et où les jeunes se regroupent presque tous les jours et jusqu’ au petit matin. L’ambiance se solde souvent par des échauffourées, des vols et des braquages.
« Ce matin à 6h, Ils ont pris tous ce qu’il avait », s’indigne un jeune du quartier. « Nous n’avons jamais connu ce genre de scène, où quelqu’un entrain de marcher en manipulant son téléphone, et on le lui arrache. Nous ne sommes pas en sécurité ici », nous confie un cadre du quartier.
Le phénomène du grand banditisme dans notre pays doit interpeller les autorités compétentes qui devraient envisager des mesures à long terme afin de mettre les populations à l’abri.
Malgré l’opération initiée par la police nationale depuis le mois d’octobre pour endiguer le grand banditisme, la peur est le lot quotidien des populations qui ne savent plus quoi faire.