Alors que le Gabon se prépare à un vote constitutionnel crucial, Hervé Patrick Opiangah, président de l’Union Démocratique et de l’Intégration Sociale (UDIS), a exprimé son opposition ferme au projet de Constitution soumis au référendum. Lors d’une déclaration publique tenue le 14 novembre 2024, il a appelé les Gabonais à rejeter ce texte qu’il considère contraire aux aspirations démocratiques et à la souveraineté populaire. Ce plaidoyer s’inscrit dans un contexte politique marqué par des débats intenses sur l’avenir institutionnel du pays.
Dans son discours, Hervé Patrick Opiangah a exhorté les citoyens à s’unir pour défendre leurs droits. « Mobilisons-nous pour un NON de dignité, un NON démocratique, un NON qui à lui seul signifiera qu’une page est belle et bien tournée en terre bénie du Gabon », a-t-il déclaré. Pour lui, voter contre ce projet serait une manière de rappeler que le véritable pouvoir doit rester entre les mains du peuple et non être concentré dans celles d’une élite dirigeante.
Le président de l’UDIS s’est vivement opposé à ce qu’il décrit comme une dérive vers un régime présidentiel excessivement puissant. Selon lui, le projet constitutionnel actuel consacre un président de la République doté de prérogatives quasi-divines, tout en affaiblissant le Parlement. Cette situation, selon Opiangah, met en péril l’équilibre des institutions démocratiques et menace de réduire les citoyens au silence. Il a également dénoncé le caractère flou de certaines dispositions, telles que le service militaire obligatoire, qu’il juge comme une atteinte à la liberté individuelle.
Hervé Patrick Opiangah a rappelé les avancées obtenues lors des réformes démocratiques de 2023, saluées par la population. « Ce qui nous est proposé pour le 16 novembre 2024, n’est pas bon », a-t-il martelé, affirmant que le projet actuel s’éloigne de l’esprit des transformations espérées. À ses yeux, voter OUI reviendrait à trahir les attentes populaires et à refuser l’opportunité de bâtir un Gabon plus juste et plus inclusif.
Hervé Patrick Opiangah a appelé à un sursaut national pour rejeter ce qu’il considère comme une régression démocratique. Il a souligné que le vote du 16 novembre représente bien plus qu’un simple choix constitutionnel : c’est une décision qui déterminera la trajectoire politique et sociale du pays pour les années à venir. Son message est clair : un NON au référendum est, selon lui, un OUI à la souveraineté du peuple et à un Gabon plus équitable.
