Le lundi 30 septembre 2024, les quartiers de Nzeng-Ayong et des PK à Libreville ont été plongés dans une paralysie totale en raison d’une grève des transporteurs suburbains. De nombreux habitants, écoliers, étudiants et travailleurs, se sont retrouvés bloqués en bordure de route, espérant trouver un « clando » pour se rendre à leurs occupations. Ce mouvement de grève, déclenché par les transporteurs suburbains, témoigne d’un profond mécontentement à l’égard des nouvelles mesures imposées par la mairie centrale de Libreville.
Les transporteurs, communément appelés « clandos », ont exprimé leur opposition aux récents arrêtés pris par les autorités municipales en 2024. Ils dénoncent notamment ce qu’ils considèrent comme des pratiques de « racket » de la part de la mairie, qui affectent gravement leurs conditions de travail. Ces nouvelles réglementations sont jugées excessives et pénalisent les transporteurs informels, déjà fragilisés par un cadre légal précaire.
Cette grève, qui a duré de 6 h à 12 h, s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre les autorités municipales et les acteurs informels du transport à Libreville. Après deux jours d’actions ponctuelles, les transporteurs ont décidé de passer à une mobilisation plus soutenue, affectant gravement la circulation dans ces quartiers de la capitale gabonaise. La mobilisation a non seulement perturbé la vie quotidienne des usagers, mais elle soulève aussi des questions sur la gestion du secteur informel du transport dans le pays.
Ce mouvement de protestation met en lumière les difficultés structurelles auxquelles est confronté le secteur du transport urbain à Libreville. La relation tendue entre les transporteurs informels et la mairie centrale pourrait engendrer de nouvelles mobilisations si un dialogue n’est pas rapidement engagé. En attendant, les habitants de Nzeng-Ayong et des PK devront composer avec l’incertitude liée à ces grèves répétées.