L’actuel chef de l’Etat, Ali Bongo et son chef du gouvernement semblent avoir perdu le contrôle du pays. Depuis quelques mois, toutes les administrations sont en ébullition, notamment dans les différentes directions générales où les agents réclament la destitution de leurs supérieures hiérarchiques. En dépit de ces problèmes, le chef de l’Etat et son chef du gouvernement continuent de vaquer à leurs occupations et voyages, comme si l’avenir de ce pays ne faisait plus partie de leur priorité.
En effet, depuis bientôt un an, les populations gabonaises vivent dans des conditions exécrables. Les prix des produits de première nécessité ont augmenté. Le sac de riz de 50 kilogrammes est passé de 30 mille francs CFA à 50 mille francs CFA, la bouteille d’huile de 1 litre est passée de 800 francs CFA à 1500 francs CFA, le bidon d’huile de 5 litres est passé quant à lui à 7000 francs CFA. Malgré les lamentations des populations, les équipes d’Ossouka Raponda n’ont jamais levé le petit doigt pour tenter de réguler les prix. Et pour démontrer que les problèmes du peuple ne sont plus ceux du chef de l’Etat, le ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang Ndong vient d’augmenter les prix des tests PCR, à 20 mille francs CFA et 50 mille francs CFA pour les VIP. Des augmentations qui n’ont fait l’objet d’aucune étude sociologique, pour tenter d’examiner et voir si les populations lambda étaient en mesure, en ces temps de crises sanitaire et économique de payer ces montants.
Force est de constater que, l’injustice est devenue une véritable gangrène au Gabon. Les populations sont désormais dans la confusion. Le peuple se bat chaque jour pour survivre. L’on est tenté de se demander si Dieu a encore sa place au Gabon ? Car, comment comprendre que les dirigeants puissent instaurer des politiques qui ne prennent pas en compte le portefeuille du Gabonais lambda. La crainte de Dieu est visiblement sortie de la nation.
Questions, ce gouvernement est-il encore contrôlé ? Qui doit rendre compte des difficultés que rencontrent les populations au quotidien ? Le chef de l’Etat se souvient-il encore de ses promesses de 2016 ? Pas si sûr. C’est le moins qu’on puisse dire, car depuis que les membres de son gouvernement prennent des dispositions iniques et des décisions contraires à ce qu’il avait annoncé, le chef de l’Etat n’a jamais pointé son nez dehors pour fustiger ces agissements. Une façon très habile de soutenir les membres du gouvernement, et leur volonté d’asphyxier le peuple.
Les grèves à répétition dans le secteur de l’éducation et les piquets de grèves observés à la fonction publique chaque semaine illustrent parfaitement ces faits. Le chef de l’Etat, Ali Bongo prêche désormais pour sa propre chapelle, les lamentations des Gabonais et autres préoccupations des fonctionnaires ne sont plus ses priorités. La preuve, pendant que les établissements du Gabon sont fermés, et que son ministre de tutelle n’arrive plus à s’accorder les violons avec les syndicalistes, il effectue des voyages à travers le monde. Quid des retombées pour le pays et de l’amélioration des conditions de vie des Gabonais ? Que nenni ! Les voyages du chef de l’Etat, ne sont pas productifs pour le Gabonais lambda. Ces millions dépensés pour des voyages à l’extérieur auraient pu servir et permettre de régler certains problèmes d’ordre intérieur.
Une chose est sûre, chaque jour le ciel du Gabon s’assombrit, l’obscurité risque d’atteindre le pays très bientôt. Attention ! Satan pourrait venir jouer les trouble-fêtes.