L’annonce faite, lors du Conseil des ministres du 21 juin dernier relative à l’adoption d’une série de mesures drastiques visant à réduire le train de vie de l’Etat, avait fait grincer des dents à plus d’un gabonais, et suscité un certain nombre d’inquiétudes et d’incompréhensions dans l’opinion nationale. Peu de temps après l’effectivité d’une batterie de mesures visant à réduire le train de vie de l’Etat, surtout dans la composition des membres des cabinets, aussi bien à la présidence de la République, à la Primature que dans d’autres ministères.
La réduction de la taille du gouvernement est la mesure qui a fait l’objet de plus de commentaires et de spéculations dans l’opinion publique. Au lendemain de la composition du gouvernement dirigé par le Premier Ministre, Julien Nkoghé Bekalé, l’opinion publique était restée sur sa faim quant au nombre des ministres communiqués ce jour-là par l’actuel locataire de l’immeuble du 2 décembre : 37 +1. On n’était pas loin des 40+1 du précédent que comptait l’ancienne équipe. Ce qui renforçait l’idée selon laquelle le Gabon n’était pas sortie du ratio africain du nombre de ministres pour une population tronquée.
Si le gouvernement du 12 janvier dernier avait connu une légère suppression de quelques postes, Julien Nkoghé Békalé est bien décidé à aller plus loin. Son objectif est de réduire la taille du gouvernement à un effectif de trente ministres. Le dernier réaménagement du gouvernement survenu le mercredi dernier est bien l’illustration de cette nouvelle donne incarnée par le natif de Ntoum.
Derrière cette volonté, il y’a lieu de renforcer la cohérence des portefeuilles ministériels d’autant plus que cette idée permet de répondre à l’une des recommandations des institutions financières internationales notamment le Fonds Monétaire Internationale(FMI), acceptée par plusieurs Etats dont le Gabon. De 41 à 38, il n’en reste que 35. Nul doute que ce chiffre sera lui aussi revu à la baisse. L’ensemble de ces mesures permettra de faire des économies afin de relancer de façon significative l’économie gabonaise et financer les mesures sociales.