Les étudiants de l’Université Omar Bongo (UOB) ont appréhendé un malfrat bien armé le mardi 6 juin 2023. Une situation qui laisse entrevoir une insécurité totale au sein du temple du savoir.
En effet, l’UOB est désormais le terrain de jeu de plusieurs jeunes délinquants armés jusqu’aux dents mettant la vie de plusieurs Gabonais en danger. Ce phénomène plusieurs fois dénoncé par le Syndicat national des enseignants-chercheurs de l’Université Omar Bongo, (Snec-UOB) perdure. On peut se poser la question de savoir ce que font les autorités judiciaires devant l’insécurité des étudiants, enseignants-chercheurs et les membres de l’administration de l’université ?
Mais en réalité, le déploiement de cette insécurité trouverait son origine lors de la destruction du bunker (un lieu conçu pour abriter un bâtiment administratif au centre de l’UOB) par l’ancien Premier ministre Julien Nkoghe Bekale le 19 octobre 2019. Ledit lieu est resté longtemps abandonné au bonheur des drogués qui en ont fait un sanctuaire du vice. Même après la destruction de ce bâtiment certains étudiants déclarent qu’«Il fallait achever le bâtiment que de le détruire, car les gars du bunker iront s’installer dans les pavillons. Donc on peut conclure que le phénomène a été délocalisé au lieu d’être résolu».
Aussi, les étudiants réclament aussi le retour des forces de sécurité aux portails et au sein du temple de savoir comme par le passé, afin de réduire l’impact des délinquants. La réputation de l’université est lourdement entachée auprès des parents des étudiants qui n’osent plus prononcer l’UOB dans leur vocabulaire.
Force est de constater que le Pr Mesmin-Noël Soumaho avait raison en mentionnant que « la crainte s’installe à l’université avec un climat délétère et le chaos. Il y aura des conséquences gravissimes à terme ». Il revient donc aux autorités de prendre les bonnes décisions.