L’harmonisation des diplômes dans les systèmes d’éducation et formation apparaissait pourtant aussi souhaitable qu’ardue. La création d’un cadre national de certification et de validation des compétences, arrimé aux meilleurs standards internationaux rencontrait en effet deux types de difficultés. D’une part, réformer l’enseignement supérieur au Gabon revient à toucher à l’autonomie des établissements et aux spécificités des différents systèmes d’enseignement. De l’autre, le développement progressif du champ d’action du ministère de l’Education Nationale n’offre que des outils imparfaits.
En effet, l’éducation et la formation devraient représenter un objet politique de première importance pour le Gabon, ainsi qu’un instrument pour revitaliser l’espace économique du pays. Toutefois, le processus gabonais d’harmonisation de l’enseignement supérieur n’affirmera pleinement sa légitimité que si la perte sémantique d’universel du droit moderne est compensée par des procédures admettant une participation réelle des intéressés au processus de décision. Car, la valeur d’un diplôme de l’enseignement supérieur est garantie par l’État quand il s’agit d’un diplôme national, d’un diplôme visé par le ministère de l’Enseignement supérieur ou des titres enregistrés comme certifications professionnelles.
Pour certaines grandes écoles, la qualité de la formation et des diplômes peut également être garantie par des organismes indépendants qui attribuent des accréditations ou des labels. Des accords de reconnaissance mutuelle des diplômes peuvent néanmoins faciliter les demandes d’équivalences.
Par ailleurs, il serait judicieux de mettre en place plusieurs dispositifs permettant de faire valoir les acquis de l’expérience professionnelle (VAE) en vue d’intégrer une formation ou de valider un diplôme, un titre ou un niveau de qualification.