Dans dix jours la communauté chrétienne va célébrer la fête de la nativité qui marque la commémoration de la naissance de Jésus-Christ. Mais pourtant dans les magasins et grande surface du grand Libreville ce n’est pas l’affluence des grands jours en dehors de quelques nantis. Du côté des prolétaires, le sujet de la fête de Noël n’est pas au rendez-vous. Pour eux, l’urgence est d’abord de voir comment survivre en ce temps de vache maigre avec les prix de première nécessité qui grimpent chaque jour au nez et à la barbe des autorités.
La solidarité semble ne plus avoir de place dans un pays possédant un sol et sous-sol riche, qui malheureusement ne profite qu’à une minorité de personnes. Impossible de faire preuve d’empathie à cause de la peur qui se retrouve logée dans les cœurs. Il faut attendre que le parti au pouvoir fasse un geste misérable à travers ses fédérations et comités en offrant une des poupées, des voitures et autres jouets d’une valeur de 500 francs CFA l’unité. Même les agents des forces de sécurité et de défense n’auront pas les cadeaux de leur progéniture à temps, vu qu’il n’y a plus de contrôle. Heureusement, cela a repris en début de semaine pour semble-t-il vérifié ceux qui sont en situation irrégulière au Gabon et des propriétaires qui refusent d’assurer les véhicules. Que dire des responsables de presse, qui ne savent pas dans quelle sauce ils seront mangés cette année, malgré les assurances des uns et des autres.
Les présidents des institutions, les directeurs généraux et autres se frottent les mains. Certainement que leurs commandes ont été livré et n’attendent plus que le 24 décembre lors du réveillon pour remettre les cadeaux, entre-temps l’enfant du prolétaire regardera l’enfant du nanti avec un air envieux. Heureusement que chez le bon Dieu tout le monde naît et repart en poussière. Que les gouvernants fassent un effort pour que chaque enfant où qu’il soit reçoit un cadeau, cela ne leur empêchera pas de continuer à prendre le petit déjeuner avec une table pleine de friandises.