Il vous souviendra qu’à la veille des enjeux électoraux de 2018, le pouvoir exécutif à savoir le gouvernement avait mené un découpage électoral et administratif en 2017. Au sortir de cette opération, plusieurs motifs de plainte avaient été émis envers le Ministère en charge de l’Intérieur.
Parmi ces griefs relevés, figure la forte pression démographique de certaines de nos localités qu’il conviendrait de procéder à leurs redécoupages administratifs ou à leurs extensions en y incluant les villages limitrophes, tel est le cas de notre Commune.
En effet, ladite mission, après avoir parcouru l’ensemble du territoire national et arrivée à son ultime étape dans la province du Woleu-Ntem, cette mission a été prescrite par le Ministre d’Etat, Lambert Noël MATHA. Elle est conduite par le conseiller Clément ABESSOLO MEGNIE, expert audit ministère qu’accompagne l’Ingénieur cartographe Michel ABESSOLO NGUEMA, consultant du DG ANUTTC, du cartographe à l’Institut national de cartographie (INC), Idriss MABIKA et de deux chargés d’Etudes dudit ministère de l’Intérieur.
Ainsi, cette équipe de techniciens et d’experts, qui ont fait leurs civilités au Premier magistrat d’Oyem, ce jeudi 30 septembre 2021, aux premières heures de la matinée, elle est venue consulter et de recueillir les avis et propositions des bureaux des conseils locaux du Woleu, des autorités préfectorales et celles districtales de la province du Woleu-Ntem afin d’en tirer des conclusions qui seront soumises à la puissance publique.
A ce titre, l’occasion a été donné à Christian ABESSOLO MENGUEY, Président du Conseil municipal de la ville, de transmettre à ladite mission pour consignation, les prétentions de son bureau de voir la Commune d’Oyem s’étendre et de voir sa carte, des limites administratives, redessinée aux normes actuelles à l’instar d’autres villes du pays.
Il faut dire que si la Commune est une circonscription administrative urbaine de premier niveau qui est située à l’intérieur d’un département, et qu’elle éprouve des difficultés, à juste titre pour son organisation spatiale, ou sa population qui croisse de façon exponentielle voire aussi d’un habitat exponentiel, ladite Commune ne peut que solliciter l’accroissement de son périmètre que dans les territoires cantonaux limitrophes.
A ce sujet, l’on retiendra que pour le compte du bureau du Conseil municipal qui remettait ses suggestions sous pli à la mission gouvernementale, il entend obtenir du pouvoir public la réorganisation administrative de la Ville qui passe par son extension sur les terres cantonales afin de voir Oyem s’enrichir de nouveaux quartiers. Une vision qui apporterait à notre Commune deux à trois arrondissements de plus pour un total de quatre à cinq arrondissements.
Face à cet avantage, sollicité par les acteurs municipaux, mais limité par la position du département, par la voix de son Président, Désiré OWONO NDONG, les acteurs départementaux, loin d’étendre ou de concéder à la commune, ces derniers ont sollicités de l’Etat-central, la redéfinition de leur territoire de s‘enrichir de nouveaux cantons et districts. Un avis qui amènera le département à quitter de cinq à huit cantons et pour en avoir deux districts.
Il faut comprendre qu’à côté de cette démarche administrative du Ministère de l’Intérieur, cela dépendra également du politique, gestionnaire de la chose publique et étant dit au passage que la terre appartient légalement à l’Etat et aussi que la mise en œuvre du principe d’extension de la Ville incombe du domaine de la loi, les deux collectivités restent donc soumises aux conclusions de nos dirigeants du pays.
Notons, toutefois que, ce qui vaut pour les Communes vaut aussi pour les Cantons et la Province. Aussi le souci des pouvoirs publics est de maîtriser ses espaces dont certains se chevauchent, s’entrecoupent et parfois s’emboîtent, ceci dans l’optique de mieux amorcer le processus de décentralisation tant attendu par les populations locales.