L’opération de nettoyage initiée par les responsables du Parti démocratique gabonais (PDG) dans la commune de Mekambo a tourné au drame le samedi 11 mars 2023 dernier. Aristide Ndouangou, 57 ans gabonais, s’est fait poignarder par son frère Issangou à Mekambo au quartier Corniche.
Entre l’ancienne vice présidence du conseil départemental et l’hôpital, cette bourgade est envahie d’herbes, le camarade fédéral du PDG en prélude aux manifestations du 12 mars 2023 a voulu mettre un cachet spécial à l’événement. C’est dans cette optique qu’il a mis en place une équipe composée des militants pour le nettoyage de cette artère. Au terme de ce travail, les responsables du Parti ont invité tous les travailleurs à un repas fraternel au domicile d’une militante. Quand soudain, Issangou fait son apparition lui qui n’a pas travaillé et par conséquent ne méritant aucun cadeau. Blessé dans son amour-propre par les regards inquisiteurs, ce dernier commence à pointer du doigt le petit frère de Ndouangou soi-disant qu’il était l’auteur de cette décision impopulaire. Cependant, Aristide Ndouangou a pu calmer les deux frères.
Mais bien plus tard, Aristide sort de sa maison pour faire mixtion, lorsqu’il tombe à nouveau sur Issangou qui habite tout juste derrière la maison qui a abrité la collation. Curieusement, Issangou interpelle Ndouangou le sommant de l’attendre, en sortant avec une serviette autour du cou, un seau avec à l’intérieur un couteau, dans sa main il tenait une fronde avec laquelle a commencé à viser sa cible. Visiblement, ce dernier ne pouvant pas s’arrêter a sorti son couteau pour poignarder Aristide au niveau de l’omoplate droite. Il a réussi à se défaire, malheureusement Issangou l’a poursuivi pour ensuite le poignarder au niveau du ventre. A la suite de ce nouveau coup de couteau, Aristide s’écroule. Finalement, des personnes de bonne foi l’on conduit à l’hôpital de Mekambo. Aristide a toutefois perdu connaissance avant que les hiérarques du Parti ne trouvent à leur tour un véhicule pour le centre hospitalier régional Omar Bongo Ondimba de Makokou, où il a reçu les premiers soins.
Selon des sources concordantes, après son forfait Issangou serait dans la nature.