Le secteur de la formation professionnelle au Gabon est en proie à une crise sans précédent. Depuis sept mois, les centres de formation sont paralysés en raison du non-paiement des vacations dues aux formateurs. Face à l’inaction des autorités, les syndicalistes ont décidé de durcir le ton en organisant une action coup de poing au sein de l’Agence Nationale de Formation et d’Enseignement Professionnels (ANFEP).
Le 21 mars 2025, excédés par l’absence de réponse à leurs revendications, les représentants syndicaux ont investi les locaux de l’ANFEP et ont exigé l’évacuation des agents présents. Cette démarche avait pour objectif de mettre une pression accrue sur les autorités compétentes afin d’obtenir le règlement immédiat des arriérés de paiement. Le porte-parole du mouvement a déclaré : « Trop, c’est trop ! Nous avons patienté, multiplié les démarches et les demandes d’audience, mais rien ne bouge. Nous avons donc décidé de hausser le ton. »
Cette action s’inscrit dans la continuité d’une série de mouvements de protestation initiés par les syndicats de la formation professionnelle. Déjà, en septembre 2024, le Syndicat National de la Formation et de l’Enseignement Professionnels (SYNFEP), présidé par Gnassa Poutou, avait lancé un préavis de grève de huit jours, dénonçant le non-paiement des vacations, l’absence de matériel pédagogique et la non-régularisation des situations administratives.
La récente évacuation des agents de l’ANFEP marque une escalade dans le mouvement de protestation. Les syndicalistes envisagent de durcir davantage leurs actions si aucune solution n’est apportée rapidement. Une assemblée générale est prévue dans les prochains jours pour décider des prochaines étapes à suivre.
Cette situation critique met en lumière les défis majeurs auxquels est confronté le secteur de la formation professionnelle au Gabon. Les formateurs, en première ligne, appellent à une réaction urgente des autorités pour assurer la continuité de l’enseignement et préserver l’avenir des apprenants.