Gabon/Les associations : Cette décision du parti que l’on interprète par émotion par Teale Mve Ondo

*Chers camarades*

L’objectif de massification de l’électorat en 2023 est un engrenage qui conditionné par le concours de toutes les entités organisationnelles qui convergent et soutiennent la politique du chef de l’État Son Excellence Ali Bongo Ondimba. Et cela passe, au-delà du PDG qui porte le candidat, par de multiples alliances des forces en présence des partis politiques de la majorité présidentielle pour l’émergence, les associations et autres mouvements de soutiens.

Aussi, à l’issue de la conférence nationale de 1990, notre paysage politique a connu la création massive de plusieurs formations politiques et associations. Et pour optimiser ses chances de victoire lors de l’élection présidentielle de 1998, feu Omar Bongo Ondimba, s’est associé les services des partis et autres associations pour accompagner le PDG vers la victoire. Cette stratégie d’ouverture et de collaboration, qui s’est avérée payante, a creusé la fondation du *lien génétique* que notre parti, le PDG a avec les les associations et les formations politiques. À cela vous comprendrez aisément que faire une césure de cette colonne de puissance, héritage laissé par feu Omar Bongo Ondimba est un *risque*susceptible de réduire notre performance lors de cette élection qui s’annonce très complexe.

Il Ya quelques mois, le secrétariat exécutif de notre parti, pour réorganiser ses troupes et ses forces en présence a pris des mesures pour sensibiliser ses militants.  Et au regard des analyses, *il ya une sorte de confusion dans l’interprétation de ses dispositions.*

En ce qui concerne l’article 05, il dispose que: Toutefois, il est strictement et formellement interdit *au sein du PDG*, l’entretient de courants, d’associations, de mouvements, rassemblement de toute autre entité spécifique organisée à caractère idéologique, philosophique, ou politico – social. À ce niveau qu’est-ce réellement à dire?

Dans les années 1990, lors de la conférence nationale, nous avons eu au *sein* de notre parti la création des courants politiques organisés en groupements. Il y avait: les classiques ; les rénovateurs et les appelistes.

Ces trois courants ont substantiellement créé la division parmi les militants, de telle sorte que certains ont dû, démissionner. Et au regard des dispositions de l’article 05 sus évoqué, *il s’agit des mouvements et associations de cette nature*, c’est à dire qu’elle interdit la création  de ce genre de mouvements et associations dans l’ordre interne.

Ce que je tente de démontrer ici, et ce en prenant appui sur un principe général du droit, qui dit que *ce qui n’est pas interdit est permis*. Or lorsque nous nous référons à l’article 05, si il est interdit de créer des associations et autre mouvement au sein du PDG, *c’est qu’il est permis de les créer hors du PDG,* en nous fiant au principe des vases communicants inhérent à l’effet de la loi.

Par conséquent, étant donné que cet article n’a d’effet que dans l’ordre interne, elle a *un effet nul* dans l’ordre externe. Car dans le cas contraire, *elle serait en conflit avec la loi 35/62*, qui fixe le régime et la liberté des associations en République gabonaise.

Les dispositions de l’article 05 évoqués plus haut, sont précisées et renforcées par l’article 14 du même règlement intérieur du PDG, qui dispose que: L’appartenance au parti démocratique gabonais est incompatible avec l’adhésion à une autre formation politique ou association menant des activités et poursuivant des *buts contraires* aux idéaux, valeurs et à la ligne d’action du PDG.

L’esprit de cette disposition nous amène à comprendre qu’un militant du PDG, ne peut pas être *en même temps* membre du parti, et militer dans une formation politique où associations qui est *contre la politique mis en exergue par le parti et la vision du Président de la République Chef de l’Etat Son Excellence Ali Bongo Ondimba.* Par conséquent on ne peut pas être membre du PDG, et être en même temps dans des formations politiques et autres associations qui sont *contre le PDG et Ali Bongo Ondimba.*

Ce que je tente de démontrer ici, est qu’il n’est, au regard des dispositions de l’article 05 et 14, pas interdit de créer des associations et mouvements de soutiens. Elles peuvent être créés par des militants et autres sympathisants, *à condition qu’elle se fasse hors du PDG, et que ses membres ne soient pas aux antipodes de la politique du Chef de l’Etat.*

Tel est l’esprit de cette loi.

Paul Essonne

Journaliste

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