Gabon : L’économie familiale et sociale en quête de reconnaissance.

L’Ecole normale supérieure (ENS) à travers le Laboratoire de recherche en éducation (LARED) et l’Institut pédagogique nationale (IPN) organisent du 28 février au 1er mars 2022 un colloque sur le thème « L’économie familiale et sociale au Gabon : état des lieux, enjeux et perspectives ». Encore peu connue au Gabon, l’économie familiale et sociale (EFS) doit se faire une place parmi les autres disciplines dispensées dans les établissements scolaires.

Le colloque qui rappelle les fondements sociohistoriques et le cadre épistémique de l’économie familiale et sociale au Gabon a le mérite de permettre la mutualisation des compétences de deux institutions essentielles du secteur éducation.

« Le colloque qui va nous réunir pendant deux jours constitue une première en matière de collaboration entre l’IPN et l’ENS à travers le LARED. Il s’agit d’une initiative à saluer et à encourager dans la perspective des propositions afin de sortir notre système éducatif de sa torpeur. Tout au long de ces deux jours de réflexion, les participants auront à dresser un état des lieux, discuter des enjeux, et esquisser des perspectives pour une reconnaissance plus affirmer de l’EFS à la fois dans l’école et dans la société au Gabon », a déclaré le président du comité d’organisation Pr Romaric Franck QUENTIN DE MONGARYAS, Maître de Conférences (CAMES), enseignant en sociologie de l’éducation à Ecole Normale Supérieure.

Bien que la discipline soit jeune, il est nécessaire de s’interroger sur la place qu’elle occupe dans les établissements scolaires. « Il faut le remarquer, c’est une discipline encore naissante. Elle est en quête d’une professionnalité émergente. Elle est donc peu connue par les acteurs du système éducatif. Les chercheurs et praticiens se mettent ensemble pour réfléchir, pour donner des nouvelles orientations sur les curricula et comment les former (les enseignants) pour qu’ils soient plus aptes dans l’exercice de leur fonction », indique Dr Adrien MAKAYA, directeur général de l’IPN.

Photo de famille

Les enseignants d’EFS souffrent de préjugés largement répandus et d’une certaine forme de marginalisation. Elle est considérée comme une discipline exclusivement réservée aux femmes. Avec ce colloque, l’heure est venue de dépasser ces préjugés et cette méfiance pour aboutir à une reconnaissance de l’EFS au même titre que les autres disciplines enseignées dans le secondaire au Gabon : une reconnaissance de tous les acteurs de l’éducation fondée sur la confiance et le respect.

C’est l’objet du combat mené par Elvire Nancy NKOLO MENSAH épse QUENTIN DE MONGARYAS, l’initiatrice de ce colloque. Elle a reçu l’hommage du comité d’organisation pour ses actions en faveur de l’amélioration du statut de l’enseignant de l’EFS. C’est en sens que le Pr Charles-Philippe ASSEMBE ELA préconise la création d’une charge mentale auprès des enseignants d’EFS pour qu’ils s’impliquent dans cette quête de reconnaissance.

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