« Il n’y a pas d’eau, il n’y a pas de courant : On ne peut pas vous recevoir ! »C’est la réponse donnée par les sages-femmes de l’hôpital régional de Melen à une jeune compatriote de 25 ans dénommée Ndoutoume Marina, qui pourtant avait perdu les eaux depuis deux heures et s’apprêtait à accueillir son bébé. C’était la nuit dont tout le monde se souviendra où une coupure d’électricité a plongé Libreville dans l’obscurité pendant plusieurs heures.
En effet, c’est un vrai parcours du combattant qu’a traversé la jeune femme. Les faits se sont déroulés un peu après minuit. Prise de contraction, la jeune femme s’est rendu à l’hôpital de Melen, où elle a été reçue par une simple voix « il n’y a pas d’eau, il n’y a pas de courant, on ne peut pas vous recevoir. Aller à l’hôpital militaire ». Arrivée à l’hôpital militaire, même scénario, Marina est refoulée ensanglantée, par manque de courant dans la structure hospitalière. Elle n’a pas d’autres choix que de se rendre du coté de JEANNE EBORI, où nait sans complication son garçon.
Toutefois, des interrogations demeurent : comment une grande structure comme Melen peut manquer d’eau et d’électricité ? Que dire d’un géant des soins infirmiers comme l’hôpital militaire ? Pourtant ces structures sanitaires sont équipées de groupes électrogènes de relais, concernant l’eau elles peuvent se munir de réservoirs d’eau.
Quand on pense au nombre d’ateliers, de conférences organisées par le ministère de la Santé pour sensibiliser les sages-femmes à mieux recevoir les patientes, force est de constater que la mission a échouée. Certaines sont sans cœur.
Il n’y a pas de raison pour manquer à son devoir de sauver une vie, surtout en cette période de crise sanitaire. C’est l’heure de témoigner son humanité. Sylvia Bongo est ou avec sa fondation éponyme, elle qui semble la promotion des hôpitaux, malgré l’absence des plateaux techniques et d’un personnel qui pense à s’en mettre plein les poches avec l’argent des patients.