Sur instruction du ministère de l’Intérieur, les Forces de Police Nationale sont à la recherchent du conducteur de taxi filmé en train d’agresser une jeune femme à Libreville le mercredi 13 avril devant l’entrée principale de l’université Omar Bongo. Le procureur de la république a été saisi pour l’ouverture d’une enquête.
Les faits sont diffusés par une vidéo de moins d’une minute encore disponible sur Facebook. La scène, « d’une rare violence » selon le communiqué du ministère de la justice. Devenue virale dans les réseaux sociaux, la courte vidéo montre un homme qui frappe une jeune femme avec une ceinture devant le portail principal de l’université Omar Bongo (UOB). L’action a lieu devant de nombreuses personnes dont certaines se sont contentées d’observer et de filmer sans lui apporter aide et assistance ou tenter de calmer le conducteur de taxi.
Informé de ce fait, le ministre de l’Intérieur Lambert Noël Matha a ordonné au Commandant en Chef des Forces de Police Nationale de retrouver puis interpeller l’auteur de cet acte afin qu’il soit confronté à la loi. Sa collègue du ministère de la Justice dans un communiqué rendu public ce matin, 14 avril 2022, s’insurge contre ce type d’évènement car très engagé pour l’élimination des violences faites aux femmes. Raison pour laquelle des actes de violence ne doivent plus être tolérés en République Gabonaise.
A cet effet, le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Libreville a été saisi pour l’ouverture d’une enquête qui devra établir les faits et circonstances à l’origine de ce qui est qualifié comme « une barbarie inadmissible » avant de prendre les mesures proportionnelles et conformes à la loi. Le Code pénal en vigueur en République Gabonaise prévoit une peine d’emprisonnement allant jusqu’à 5 ans assortie d’une amende de 1.000.000 de FCFA.
Toutefois, les témoignages recueillis sur cette jeune femme font état d’une santé mentale précaire de cette dernière. Ils relatent des violences venant de cette jeune qui squatte ce secteur de Libreville. Ainsi, des élèves apprenant au lycée d’application Nelson Mandela, des étudiants(es) de l’UOB et des passants ont évité de justesse des coups de sa part. Il suffirait d’un simple regard pour déclencher sa colère.
Les autorités qui se mobilisent pour trouver le conducteur du taxi devraient aussi songer à une solution pour cette dernière qui représente également un « danger » pour les autres dans ce lieu très fréquenté, surtout avec la reprise des cours, pour éviter à l’avenir de revoir ce genre de violence.