Ancien Candidat à l’élection Présidentielle de 2016 et Président d’Ensemble Pour la République(EPR).
Thème : Crime rituels et Respect de la vie humaine.
Mesdames et Messieurs
Au moment où le peuple ivoirien se lève comme un seul homme pour dénoncer et condamner l’assassinat du jeune Booba à des fins fétichistes, nous apprenons, avec honte et stupeur, l’arrestation de trois (3) de nos compatriotes impliqués dans une sombre affaire d’enlèvement d’enfants et de leurs assassinat à des fins rituelles à Kyé – Ossi au Cameroun.
Je constate, comme plusieurs de nos compatriotes, abasourdis, et horrifiés, que les crimes rituels ont encore des beaux jours dans notre pays, malgré les nombreuses interpellations de la société civile, des partis politiques, des confessions religieuses et de la première Dame.
Ôter la vie à des fins rituelles et fétichistes est devenu tellement banal au Gabon, au point que nous l’exportons maintenant chez nos voisins.
Ce qui vient de se passer au Cameroun est tout simplement intolérable et impardonnable. Nous ne pouvons, une énième fois, accepter, une telle horreur, une telle barbarie, une telle ignorance, un tel obscurantisme, dans une sorte de fatalisme collective, comme ci cela faisait partie de nos us et coutume, de notre ADN. Tout un peuple est humilié et jeté à la vindicte populaire.
Aussi, j’exige que nos autorités, au plus haut sommet de l’Etat, prennent enfin des résolutions fermes, pour mettre un terme à l’impunité dont semble bénéficier les commanditaires et les exécutants de ces crimes.
Le sang des innocents n’a que trop coulé, au nom de pratiques et de croyances satanistes et crapuleuses, aux antipodes des valeurs qui fondent notre vivre-ensemble : le respect de la vie humaine, la solidarité et l’amour du prochain.
Le Gabon est un pays de verre où tout se sait. Je demande aux autorités gabonaises de collaborer avec la justice camerounaise afin que tous ceux qui sont impliqués dans cette affaire, et surtout les commanditaires soient identifiés et traduits devant les instances judiciaires.
J’appelle, la société civile, les hommes de lois, les confessions religieuses, les lanceurs d’alerte et la Première Dame à se mobiliser, à ne pas baisser la garde et à continuer à œuvrer pour l’avènement d’un Gabon Sans Crimes Rituels.
Je vous remercie.