Ce mardi 21 février 2023, à la une de certains titres de journaux on pouvait lire « Enfin, le décret de la concertation politique est là », alors que ce n’est pas le cas, car il s’agit bien d’un projet de décret ou proposition de décret en attendant que ce dernier rentre en vigueur.
Pour rappel, un projet de décret ne peut pas faire l’objet d’une convocation de la concertation politique des membres des partis politiques ou regroupements de partis politiques de la majorité et de l’opposition comme c’est le cas en ce moment, avec la tenue de ces assises initiées et voulu par Ali Bongo Ondimba.
Normalement, les opposants ne devraient pas prendre part à cette concertation politique vue que le décret n’est pas encore signé par le Président de la République. Un décret qui permettrait à la classe politique gabonaise d’échanger dans un cadre juridique légal. A la place, Ali Bongo Ondimba a préféré prendre part au 36ème Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine qui a eu lieu le 18 février 2023, à Addis-Abeba en Ethiopie.
Sous d’autres cieux, l’idéal serait d’abord de prendre le décret et ensuite de convoquer la classe politique gabonaise à une concertation politique pour véritablement aboutir à des résultats apaisés au lendemain de l’élection.
On comprend pourquoi certains leaders de l’opposition ont claqué la porte, parce que visiblement le cadre de la concertation politique actuelle n’était pas légal. Et tant que le Président de la République n’aura pas signé le décret, ce spectacle malheureux ira aux calendes grecques.