Le 9 juillet 2022, le Syndicat National Autonome des Professionnels Handicapés et Assimilés du Gabon (SY.N.A.P.H.A.G) a effectué sa sortie officielle à Libreville, et c’est François NZENGUE qui en assure la présidence durant trois ans.
En effet, le SYNAPHAG fruit dune longue réflexion des personnes à mobilité réduite et vivant avec un handicap, traite des questions de la justice sociale, de l’approche inévitable de l’intégration et de la reconnaissance autour du travail décent, et combat la discrimination. Il s’agit ici, d’amener chaque femme et chaque homme, y compris l’ensemble des personnes souffrant d’un handicap, d’accéder à un travail décent, dans des conditions de liberté, d’équité, de sécurité et surtout de dignité humaine. Car, les principes de non discrimination, d’égalité des chances et de traitement, constituent les fondements d’une approche participative et collective. En outre, un emploi de qualité décente se définit comme étant un moyen le plus efficace de s’échapper du cercle vicieux de la marginalisation, de la pauvreté et bien entendu, de l’exclusion. Dans cet élan, « le SYNAPHAG que je vais conduire les destinées pendant trois ans, va constituer à n’en point douter, le principal baromètre plus efficace, capable de lever certains obstacles qui se dressent à ses membres dans leur quête d’un emploi, et de leur place au sein de la société dont le mal ne provient pas le plus souvent de leur handicap, mais, est malheureusement l’absence des politiques publiques visant leur insertion dans le monde du travail » affirme François NZENGUE.
Plus loin, le président du SYNAPHAG déclare « Dans les jours et semaines à venir, le SYNAPHAG entend se déployer sur le terrain, à l’effet de rencontrer et d’échanger avec les autorités compétentes sur des préoccupations qui nous paraissent opportunes à mettre sur la table des discutions. Nous considérons qu’à partir d’aujourd’hui et plus que jamais, nous personnes handicapées, travailleurs et étudiants ainsi que celles et ceux à la recherche d’un premier emploi, de saisir cette occasion, et de se dire plus haut, que ça suffit comme ça ! Notre objectif aujourd’hui étant celui de parler de nous, rien que de nous. Car, tout ce qui se fait pour nous, sans nous, est contre nous ! »
Aussi, le SYNAPHAG interpelle les décideurs sur des questions relatives à :
-La loi n°001/2005 du 04 Février 2005 portant le statut général de la fonction publique. Notamment, les insuffisances constatées dans le fond concernant la non prise en compte de la spécificité de la personne vivant avec un handicap lors des concours ou recrutement direct à la fonction publique ;
-La loi n°8/91 du 26 Septembre 1991 portant statut général des Fonctionnaires ;
-Le code du travail récemment reformé. Plus précisément, la controverse sur le quota du 1/40e imposable aux entreprises qui semble ne pas être appliqué d’où le souhait de le repenser ;
-La caducité de la loi 19/95 du 13 février 1996 portant protection sociale des personnes handicapées en république gabonaise et l’absence des textes d’application ;
-Le retard énorme accusé par notre pays dans l’application des textes internationaux notamment la déclaration universelle des droits de l’homme.
Gageons que, le SY.N.A.P.H.A.G soit une force de revendication et de proposition pour faire plier l’échine que sont le gouvernement, la Confédération patronale gabonaise ainsi que les deux chambres du parlement.