Depuis hier, nous ne lisons que des plaintes et des jérémiades face aux nouvelles mesures restrictives annoncées par le gouvernement pour lutter supposément contre la Covid-19.
J’ai personnellement quelques observations à faire contre ces mesures qui défient tout de même le bon sens :
1) Qu’entend-on par lieux publics dans ce pays ? Pourquoi cibler les administrations, les entreprises, les restaurants et snacks… en ignorant les écoles, les espaces commerciaux ( Casino Géant, CK2 Géant, Cecado, Gaboprix, Prix import, les « Tout à 1000 FCFA) et les marchés publics comme celui de Mont Bouët ? Que le gouvernement soit cohérent. Autrement, nous n’allons pas nous soumettre à la mesure qui conditionne l’accès à certains lieux publics à la présentation d’une carte de vaccination ou d’un test PCR.
2) Combien de Gabonais sont capables de débourser 40 000 FCFA par mois pour des Tests PCR, à défaut de se soumettre en désespoir de cause à l’obligation vaccinale ? Sachant que le gouvernement nous a précarisés depuis deux ans en fermant nos activités économiques et en ralentissant d’autres ? Ce qui, nécessairement, réduit nos revenus et crée des incidents fâcheux sur notre pouvoir d’achat ?
3) Le gouvernement ne sait-il pas que nous nous côtoyons déjà dans nos familles et dans notre intimité entre personnes vaccinées et celles qui ne le sont pas ? Où est l’étude d’impact menée par le gouvernement sur ces rapports ? Quelle différence existerait entre ces contacts déjà effectifs en privé et ceux que nous pourrons avoir en public, entre vaccinés et non-vaccinés, au point de créer une sorte d’apartheid sur la liberté de circulation pourtant garantie à tous par la Constitution ?
L’administration en charge du COPIL s’est depuis longtemps transformée en entreprise de captation de nos maigres ressources. Alors que le ministère de l’Intérieur interdit l’organisation des manifestations publiques regroupant plus de 30 personnes, vous pouvez tranquillement déroger à la règle sous accompagnement dudit COPIL… en acceptant de payer une ardoise allant de 100 000 FCFA à 5 000 000 FCFA ? Où est donc la logique sanitaire derrière ce commerce devenu ?
C’est alors l’occasion de lancer un appel pour des actions collectives (saisines) et d’opposition à ces nouvelles restrictions iniques. À l’endroit de tous les acteurs publics, leaders d’opinion, citoyens et syndicats qui se sont plusieurs fois prononcés contre l’obligation vaccinale.
Ces actions ne doivent plus être menées en singleton mais collectivement et en intelligence après concertation. Au-delà de la simple critique.
Nous devons d’ailleurs exiger la fin d’un couvre-feu qui ne se justifie plus au regard des expériences vécues par d’autres pays africains (Cameroun, Côte d’Ivoire…). Pays dans lesquels séjournent de nombreux compatriotes qui s’étonnent, dès leur retour au Gabon, de la dictature sanitaire et du « braquage financier » à nous infligé sous prétexte de lutter contre une crise sanitaire.
Durant leur conférence de presse d’hier, ces ministres n’ont d’ailleurs parlé que de cet argent à nous « braquer » (20 000 et 50 000 FCFA pour les Tests PCR). Mais rien pour améliorer les plateaux techniques des hôpitaux (augmentation du nombre de lits disponibles en réanimation, mise à disposition de l’oxygène qui vient à manquer pour de nombreux cas, amélioration du dispositif d’évacuation, où certaines familles se retrouvent avec des millions à débourser…).
Plongeant davantage les Gabonais dans le stress, l’angoisse et la précarité sans mesures d’accompagnement.
Que cela cesse !
La vaccination ne doit pas être obligatoire.
Nous devons agir dès maintenant !
Étienne Francky Meba Ondo
Dit Meboon Môôn Meba Ondo – Officiel