Sa pilule ferait de l’ombre aux laboratoires pharmaceutiques plus intéressés par les royalties d’un futur vaccin que par l’urgence médicale.
Rappelons tout d’abord que le Covid-19 peut se propager par la salive, et être projeté quelques instants dans l’air par les postillons ou un éternuement. Il se transmet également par contact avec les muqueuses. Qu’en est-il pour la transmission aérosol ? Autrement dit : des particules virales peuvent-elle être présentes dans l’air ambiant, et en quantité suffisantes, pour initier une infection ?
En extérieur, les particules microscopiques seraient très rapidement dispersées par le vent et les courants d’air. Autrement dit, hors d’un environnement confiné, il semble donc très improbable d’être exposé, en respirant, à suffisamment de particules virales pour être infecté. D’autant que, chez l’humain, une infection virale ne peut se déclencher suite à l’exposition à seulement une copie isolée ou même à quelques dizaines d’unités d’un coronavirus.
En effet, l’infectiologue Didier Raoult a pris la décision de quitter fin mars dernier le Conseil scientifique qui se réunit autour du Président de la République, Emmanuel Macron. Lui qui milite pour le dépistage massif pour limiter la pandémie de coronavirus.
Ces derniers jours, il était au cœur du débat au sujet de l’utilisation de la chloroquine pour lutter contre le coronavirus. Ce médicament très controversé est considéré par certains comme un remède miracle au Covid-19. En ces temps de lutte sanitaire mondiale contre le Coronavirus, on aura compris que notre salut a pour nom « hydroxychloroquine » dont le fervent défenseur Dr Didier Raoult, qui dirige l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée Infection de Marseille, est désormais connu de tous.
La question clé ? Ce médicament, bien connu depuis des décennies comme antipaludique, associé à l’azithromycine, un antibiotique agissant sur les poumons, aide-t-il vraiment les patients dans leur combat immunitaire contre le Coronavirus ? Oui, car il y’a un ratio très faible de mortalité : Un décès pour 1 003 patients traités, et la charge virale baisse grâce aux deux molécules. Au bout de cinq jours, chez 97,5 % des patients, on ne trouve plus de virus après mise en culture d’échantillons respiratoires.
Pour le Dr Didier Raoult la priorité est de guérir les patients diagnostiqués positifs au Covid-19. Alors qu’il est voué aux gémonies par nombre de spécialistes. Ces derniers l’accusent en effet d’avoir mené des études non-probantes (24 patients, un trop faible nombre dans celle publiée dès le 20 mars, sans groupe contrôle), voire de frauder.
Pourtant, l’éminent Docteur né en 1952 à Dakar (Sénégal), fils d’un médecin militaire et d’une infirmière bretonne, n’a pas toujours été en marge de la corporation médicale, majoritairement inquiète des effets toxiques de la chloroquine. En 2010 par exemple, il s’est même vu décerner le Grand prix de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) pour l’ensemble de sa carrière. Esprit libre et brillant, il a démontré l’existence des « virus géants » et donné son nom à des bactéries qu’il a découvertes.