ENA/Médiocrité à la place de l’excellence : Le Premier ministre et le ministre de la fonction publique imperturbable

Le concours d’entrée à l’École Nationale d’Administration (ENA) du Gabon en 2024 est actuellement au cœur d’une polémique. Plusieurs candidats dénoncent des irrégularités graves, notamment la présence de « candidats fantômes » parmi les admis finaux, c’est-à-dire des personnes qui n’étaient pas admissibles après la première étape mais qui ont été intégrées dans la liste définitive. Des incohérences ont également été relevées, comme des changements de filières imposées après le coup, en dépit des choix initiaux. Le Week-end-dernier Gildas Steven Biwawou, candidat au concours de l’ENA session 2024 et porte-parole du regroupement de candidats internes et externes ayant concourus pour l’entrer dans cette école d’administration est monté une fois de plus au créneau pour demander l’ouverture d’une enquête dans cette affaire qui impliquerait le ministre de la fonction publique et du renforcement des capacités Louise Boukandou et en s’interrogeant sur le silence du Premier ministre Raymond Ndong Sima après le dépôt d’une correspondance à son cabinet afin de faire la lumière sur ce qui semble être une mafia. L’Ecole Nationale d’Administration qui devrait être une école d’Excellence est désormais réduit à la médiocrité.     

 

En plus de ces accusations, le nombre de places disponibles a été modifié de manière inattendue. Bien que 802 candidats aient été initialement retenus au premier tour, seuls 450 ont été déclarés admis, ce qui soulève des questions sur la transparence du processus. Ces dysfonctionnements minent la crédibilité du concours, considérés comme une étape clé pour l’intégration dans la fonction publique, et ils ravivent des soupçons de manipulation et de favoritisme après l’organisation du concours.

Les candidats recalés appellent à une révision immédiate des résultats et réclament des explications claires sur ces anomalies, exigeant une transparence complète pour rétablir l’intégrité du processus administratif. Cette controverse intervient dans un contexte où l’administration gabonaise prône plus de transparence, mais de quelle transparence parle t-on ? Si un ministre se trouve dans l’incapacité de bien organiser un concours dans une structure qui est sous sa tutelle.

Ces événements mettent en lumière les défis persistants auxquels le Gabon est confronté dans la gestion des concours publics et soulignent l’importance de réformes structurelles pour restaurer la confiance dans ses institutions.

Les résultats du concours d’entrée à l’École Nationale d’Administration (ENA) au Gabon en 2024 continuent  de  susciter une vive controverse. Plusieurs irrégularités ont été dénoncées par les candidats recalés. Parmi les points soulevés figurent la présence de « candidats fantômes » qui n’étaient pas admissibles au premier tour mais ont néanmoins été intégrés dans la liste finale des admis. En parallèle, des incohérences ont été relevées concernant le choix initial des filières de formation, vraiment regrettable.

Cette situation continue de  provoquer une indignation croissante, d’autant plus que seulement 450 candidats ont été admis parmi les 802 initialement annoncés comme recevables, alimentant des soupçons de manipulation du processus. Certains recalés ont exigé une révision des résultats, et une lettre d’annulation a même été déposée auprès du cabinet du Premier ministre Raymond Ndong Sima  pour demander une enquête plus approfondie sur cette façon de manipulations  des résultats.

Paul Essonne

Journaliste

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