Pour les dix prochaines années, hormis les anciennes dettes contractées par le chef d’Etat et son gouvernement, le Gabon va devoir rembourser aux investisseurs, 458 milliards de francs CFA.
En effet, les données du ministère de l’Économie, indique que l’encours de la dette publique du Gabon à fin juin 2021 est estimé à 6539,9 milliards de francs CFA, soit 4075,5 milliards de francs CFA de dette extérieure. Actuellement le taux d’endettement du pays se situe déjà au-dessus du seuil en vigueur dans la zone Cemac (70% du PIB). Des données qui semblent ne pas inquiéter les autorités gabonaises. Sinon comment expliquer cet endettement excessif du gouvernement ? Y a-t-il encore de l’argent dans les caisses de l’Etat ? Autant de questions qui mériteraient d’avoir des réponses. Car, ces différents emprunts et autres émissions obligataires commencent à provoquer des grincements de dents, en ce qui concerne l’héritage des générations futures.
Pour rappel, l’opération d’émission obligataire qui s’est déroulée le mercredi 17 novembre dernier s’est soldée par la levée d’un montant total de 800 millions dollars US soit environ 458 milliards de francs CFA, d’une maturité finale de 10 ans avec un taux d’intérêt de 7 %. Le montant mobilisé sera affecté, dit-on, au rachat de manière anticipée de plus de 90 % de l’encours résiduel de l’émission arrivant à échéance en 2024 d’un montant de 736 millions de dollars US soit 420 milliards de francs CFA dont le taux était nettement plus élevé.
Des fonds qui devraient permettre au gouvernement de poursuivre son Plan d’accélération de la transformation, un projet qui, ces dernières années est contesté par les populations, eu égard à l’avancement desdits projets. Ils sont dans leur majorité, en cours d’achèvement. Donc, difficile d’affirmer sans risque de se tromper que ces projets arriveront à terme, pour répondre de façon effective aux préoccupations des populations. Dans tous les cas, la question demeure, comment le Gabon compte-t-il rembourser ces emprunts ?
