Editorial : Le problème du Gabon ce n’est pas la constitution

L’absence de faction et de guère civile au Gabon n’est pas synonyme de bien être et de bonne gouvernance ! C’est nul doute la conscience pacifique du peuple Gabonais.  Bien que le cadre constitutionnel soit souvent pointé du doigt dans le débat politique au Gabon, les problèmes profonds du pays sont bien plus systémiques et structurels. Plusieurs analystes et observateurs soulignent que les défis majeurs du Gabon concernent notamment :

La gouvernance et la corruption

La mauvaise gestion des ressources publiques et une corruption généralisée entravent le développement socio-économique du pays. Des scandales financiers au sein des entreprises d’État ou des projets publics ont affaibli la confiance des citoyens dans leurs institutions.

La gestion des ressources naturelles

Bien que le Gabon soit riche en pétrole, en bois et en autres ressources naturelles, cette richesse n’a pas été redistribuée de manière équitable. La population continue de subir la pauvreté et le chômage, tandis que la gestion opaque des revenus issus des ressources naturelles alimente des tensions sociales.

Manque d’infrastructures et de services publics

Dans plusieurs régions, les infrastructures de base telles que les routes, les hôpitaux et les écoles sont insuffisantes ou en mauvais état. Cela nuit l’accès à l’éducation, aux soins de santé et aux opportunités économiques pour les citoyens.

 

Problèmes sociaux et chômage des jeunes

Le chômage, en particulier chez les jeunes, est un défi majeur. Beaucoup peinent à trouver un emploi décent malgré une volonté croissante de participer au développement du pays. Cette situation renforce l’exclusion sociale et peut alimenter l’instabilité.

Faiblesse de la société civile et centralisation du pouvoir

Le Gabon souffre également d’un manque de participation citoyenne réelle dans la prise de décision. La concentration du pouvoir à Libreville empêche le développement local équilibré dans d’autres régions du pays.

Bien que la révision de la Constitution puisse améliorer certains aspects institutionnels, la résolution des problèmes du Gabon passe par des réformes plus profondes. Il est essentiel d’améliorer la gouvernance, d’encourager la transparence et d’investir dans le développement local et les infrastructures pour espérer un progrès durable. Le défi n’est pas uniquement juridique, mais politique, économique et social. Gageons que le peuple Gabonais tracera, en toute souveraineté, son destin le 16 novembre 2024.

La Rédaction

Paul Essonne

Journaliste

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