La Direction générale de la documentation et de l’immigration vient de révéler à la face du monde, qu’au Gabon, il est devenu facile pour des étrangers d’acquérir une nationalité à partir de faux documents d’état civile. C’est en tous cas, l’image que renvoie cette direction depuis le scandale des passeports et l’arrestation des officiers de cette direction qui s’en est suivie. C’est pourquoi, un grand changement au sein de cette direction est plus que nécessaire, pour rendre l’image du Gabon un peu plus reluisante à l’extérieur.
Comment les mis en cause, ont pu tromper la vigilance de tous les agents de la DGDI, chargés de vérifier l’authenticité des documents ? Cette question mérite son pesant d’or, eu égard aux dispositifs mis en place par les responsable de la DGDI, pour authentifier et vérifier tous les documents d’état civil avant l’établissement du passeport.
C’est pourquoi, un grand changement au sein de cette direction s’impose, afin que force reste à la loi. Une loi violée par les agents en service à la DGDI. En effet, selon la loi n°37 – 1998 du 20 juillet 1999 portant code de la nationalité au Gabon, précise en son article 36 que , « est frappé de la déchéance de la nationalité gabonaise, la personne qui a obtenu sa naturalisation gabonaise par fraude, notamment en produisant des pièces fausses ou en induisant en erreur les autorités chargées de l’enquête, la personne qui ayant acquis la nationalité gabonaise aura été condamnée pour un acte qualifié crime ou délit contre la sureté extérieur de l’Etat , la personne qui, moins de 7 ans après l’acquisition de la nationalité gabonaise aura été condamnée au Gabon, ou à l’étranger pour un acte qualifié crime par la loi gabonaise et ayant entrainé une condamnation à une peine d’au moins 5 années d’emprisonnement…», dit la loi.
Ainsi, tous les mis en cause, dans l’affaire des passeports seront frappés par ces quelques dispositions de la loi. Les autorités gabonaises qui aspirent à mettre en place des véritables politiques en vue d’une lutte efficace contre la corruption et l’enrichissement illicite devraient commencer par faire un nettoyage au sein de cette direction. Pour, dit-on, redonner au pays une image un peu plus reluisante à l’extérieur.