Dans une lettre ouverte qu’il adresse aux gabonais et aux gabonaises, il appelle à la réconciliation nationale, annonce son retrait de la vie politique, renonce définitivement à leur (lui, son épouse Sylvia et son fils Nourredin) ambition nationale. Et appelle son pays, ses dirigeants et ses concitoyens à renoncer à la vengeance, sans dire quels sont les actes de vengeance commis sur lui, sa femme et son fils.
Nous appelons cela le « vampire » à l’état pur. Car le peuple gabonais n’a jamais vu la bouche d’Ali Bongo sortir une vérité. Nous avons bu son mensonge et ses promesses non tenues jusqu’à la lie pendant 14 ans.
En demandant à ses concitoyens de renoncer à la vengeance, Ali Bongo oublie qu’en arrivant au pouvoir en 2009, il a organisé toute une chasse aux sorcières qui a mis au chômage tous les cadres altogovéens et tous les collaborateurs de son père. Il a oublié le nombre de pères de familles innocents qu’il a jetés en prison sans raisons convaincantes et qui y sont restés pendant plusieurs années : Bertrand ZIBI, Pascal Oyougou, Laccruche Alihangha, Massavala Maboumba, etc.
Personne ne gagne quoi que ce soit en voyant Sylvia et Nourredin Bongo croupir en prison. A condition qu’ils ramènent au pays tous les milliards du Gabon qu’ils ont cachés à l’étranger, et que l’Etat récupère tous ses biens par eux détournés.
Nous venons d’apprendre que sous la contrainte Sylvia Bongo aurait restitué au Gabon son luxueux avion, un Boeing 737 immatriculé P4-BBJ.
Combien de gabonais savaient-ils que Sylvia Bongo possèdait un avion Boeing 737. Combien coûte un Boeing 737, son entretien et son stationnement permanent sur le tarmac d’un aéroport du Maroc ou d’Angleterre ? Où Sylvia Bongo trouve-t-elle tout cet argent qui lui permet de venir à bout de toutes ces dépenses ?
C’est vous dire que nous ne parlons pas ici des citoyens Lambda, comme vous et moi, mais d’Ali Bongo, Sylvia et Nourredin Bongo, des personnes qui pèsent des tonnes de milliards au Gabon et à l’étranger. S’ils n’ont pas eu pitié du Gabon qu’ils ont pillé, et des gabonais qu’ils ordonnaient de tuer à la moindre petite marche pacifique, ils sont tout aussi capables de financer des rébellions armées pour déstabiliser notre pays si on les laisse libres de leurs mouvements avec tous ces milliards entre les mains.
C’est pourquoi leur libération doit être précédée par :
1. Une très forte enquête et la restitution à l’Etat gabonais de tout l’argent et des biens mobiliers et immobiliers par eux détournés;
2. Les autorités gabonaises doivent s’assurer qu’ils ne représentent plus une menace pour notre pays et sa nation.
Norbert EPANDJA
L’Homme politique