Une crise sans précédent secoue l’Agence Nationale des Parcs Nationaux (ANPN), où des agents affectés au projet IRN (Inventaire des Ressources Naturelles) sont laissés sans salaire depuis cinq mois. Ces sentinelles de la forêt gabonaise, qui sillonnent les zones les plus reculées du pays pour collecter des données cruciales sur le carbone, sont au bord de la rupture.
Selon plusieurs sources, les agents de l’IRN n’ont pas reçu leur salaire depuis la fin du projet CAFI 1, malgré les promesses de revalorisation faites par Omer Ntougou, Secrétaire Exécutif de l’ANPN. La situation est d’autant plus dramatique que les agents dénoncent un manque de transparence sur les fonds encore disponibles à la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) au titre du projet CAFI 1.
« Nous survivons sans salaire depuis cinq mois », témoigne un agent sous couvert d’anonymat. « Nous avons perdu des enfants, des familles sont en détresse, et même pour une aide d’urgence, silence total. »
Les conséquences de cette crise sont lourdes : enfants déscolarisés, familles en détresse, et même des pertes humaines. Les agents de l’IRN réclament simplement ce qui leur est dû : leurs salaires, leurs primes, et la reconnaissance de leur rôle crucial dans la préservation des forêts gabonaises et la lutte contre le changement climatique.
« Il nous avait promis une revalorisation à sa prise de fonction. Depuis, plus rien. Aucun courrier, aucun échange, aucune réponse. Cela fait trois ans que nous sommes ignorés », déplorent les agents.
Face à cette crise humaine et institutionnelle, les agents de l’IRN lancent un appel à l’aide et demandent que justice soit faite. Il est temps que les autorités prennent des mesures pour mettre fin à cette situation intenable et reconnaître le travail essentiel de ces agents qui protègent l’environnement et l’avenir du Gabon.
