Grande a été la surprise le week-end dernier de voir circuler sur les réseaux sociaux le témoignage d’un compatriote parlant de la saturation du CHU d’Agondjé, cela en rapport avec le Covid-19. La question que la population se pose est celle-ci, et si ce compatriote disait la vérité ?
Selon ce dernier, il y a huit chambres par bloc au centre hospitalier universitaire d’Agondjé, a cela s’ajoute les trente-deux chambres pleines. Tous les pensionnaires, sont des cas déclarés positifs par le centre international de recherches médicales de Franceville (CIRMF).
Au Walli Hôtel Méridien Ré Ndama, le compatriote parle avec assurance « le Méridien a plus de 80 malades, avec des chambres saturées et des débordements et des difficultés d’accès. Jusqu’à présent le COPIL tarde à réagir et se contente de simple conférence de presse, au lieu de rassuré la population en ce temps de crise en faisant des reportages sur les quatre sites retenus notamment Héliconia, hôpital des instructions des armées, centre hospitalier universitaire d’Agondjé et le Walli Méridien Ré Ndama Hôtel jusqu’à présent jamais visité par la presse, même pas celle dite pro gouvernementale pour savoir si l’épidémie est vraiment sous contrôle car nous sommes passés en moins de trois jours (vendredi 27 mars) de 7 cas à 9 cas positifs soit un total de 16 cas depuis le lundi 30 mars, plus 2 cas ce mardi 31 mars pour un total aujourd’hui de 18 cas positifs au Covid-19, selon le COPIL.
En ce temps de crise, la communication est une arme imparable. Il est donc impérieux de communiquer sur le nombre exacte des cas contaminé, le suivi de ces derniers, le déroulé de l’hospitalisation, l’administration des médicaments, l’évolution de l’état de santé des malades à l’exemple du premier cas, ce compatriote de 27 ans.
Cependant, accordons le bénéfice du doute à l’auteur qui a fait sa déclaration, d’être dans une structure hospitalière même s’il n’a pas filmer la chambre dans laquelle il se trouvait encore moins le bâtiment et les autres chambres où se trouvaient les sujets malades. C’est certainement la peur de représailles.
Aujourd’hui, ce compatriote de 40 ans, fait l’objet d’une arrestation pour avoir dénoncé son internement au centre hospitalier universitaire d’Agondjé suite à des supposés malaises correspondants aux symptômes du Covid-19. Il pourrait être jugé. Pourquoi ? S’il a dit la vérité. La liberté d’expression n’est plus de mise au Gabon ?