Globalement le Premier ministre gabonais peut-être content de son séjour à Paris. Celui-ci prend fin ce mercredi puisqu’il rentre à Libreville demain jeudi.
Même s’il n’a pas été reçu par Matignon et par l’Elysée, il peut se réjouir de l’accueil que lui a réservé la diaspora gabonaise, c’est le signe de la reconnaissance de son autorité par des centaines de gabonais amassés lundi 20 mars devant l’Ambassade du Gabon situé au 26 bis avenue Raphaël dans le 16ème arrondissement de Paris.
Les résistants ont sans doute fait profil bas devant ces centaines de gabonais qui souffrent de nombreux maux et de famine et qui voulaient quelques pièces d’euros données de leur premier ministre.
S’il faut souligner ce succès, il faut aussi relever la seule fausse note de ce voyage qui est l’interview quelque peu ratée d’ACBBN sur RFI et France 24 à cause de deux questions essentielles: la bilan jugé négatif par Christophe Boibouvier en lien avec le naufrage du bateau Esther Cristal qui a causé un drame dont plus de 25 morts; et la question récurrente de l’élection présidentielle de 2016 sur le nombre de décès, le bombardement du QG de Jean Ping, le rapport de la Mission d’observation de l’Union Européenne en 2016 dans lequel sont contenues toutes les anomalies constatée. L’absence des observateurs de l’UE faisant déjà douter de la crédibilité de ce scrutin à venir.
Comme une épine dans le pied du pouvoir d’Ali Bongo Ondimba, ces questions poursuivent le pouvoir de Libreville et ont mis mal à l’aise le premier ministre qui a fini par révéler des confidences en indiquant que son champion fera le bilan de son septennat pendant la campagne, une façon de révéler quil sera bien candidat, et qu’il présentera un nouveau projet aux gabonais, d’où l’intérêt de justifier l’absence des résultats des promesses précédentes, et que c’est lui, Alain Claude Bilie By Nze qui mettra ce projet en œuvre. Pas le moindre doute à se faire à ce sujet si ACBBN réussit à faire élire ABO, sauf si les faucons tapis dans l’ombre lui barrent le chemin.
C’est sur cette note que se termine ce séjour éclair du Premier Ministre Gabonais qui va retrouver son dossier sur le projet de Loi de modification constitutionnelle actuellement au Sénat, dont déjà adopté par les députés, et qui passera devant les deux chambres réunies en Congrès pour l’adoption finale la semaine prochaine.
Toutes nos excuses pour la publication du texto portant sur l’évaluation de l’empreinte carbone au Gabon renvoyée pour demain.
Petit-Lambert Ovono, évaluateur certifié des politiques publiques, président de SOGEVAL