Cinq militaires nigérians sont morts mercredi quand leur hélicoptère s’est écrasé lors d’une mission de soutien à une base attaquée par le groupe jihadiste Boko Haram dans le nord-est du Nigeria, a annoncé jeudi l’armée.
“C’est avec le coeur lourd que je vous annonce la mort de cinq membres de l‘équipage à bord d’un hélicoptère de la Nigerian Air Force, qui s’est écrasé lors d’un combat hier (jeudi)”, a fait savoir Ibikunle Daramola, le porte-parole de l’armée de l’air nigériane.
Parmi les personnes tuées se trouvent les pilotes, le technicien et deux tireurs. L’hélicoptère s’est écrasé alors qu’il apportait un soutien militaire au battalion 145 lors de l’attaque de la base de Damasak, dans l’Etat du Borno (nord-est), par le groupe jihadiste Boko Haram.
Les combattants du groupe de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP), une faction de Boko Haram affiliée aux jihadistes de l’Etat islamique, ont intensifié ces derniers mois leurs attaques contre des cibles militaires dans les Etats de Borno et de Yobe, prenant d’assaut des bases militaires et tuant plusieurs dizaines, voire des centaines de soldats.
Rien qu’en une semaine, le groupe a attaqué au moins quatre postes de contrôle ou bases militaires, dont celle de Damasak.
ISWAP a revendiqué ces attaques, affirmant avoir tué 14 soldats et en avoir pris un autre en otage, selon le Centre américain spécialisé dans la surveillance de la mouvance jihadiste (SITE).
L’armée nigériane, qui ne cesse de répéter que la situation est maîtrisée à quelques mois du scrutin présidentiel, n’a révélé aucun bilan, à l’exception de ce crash d’hélicoptère, dont on ne connaît pas la cause.
Le président Muhammadu Buhari, ancien général candidat à sa propre succession, avait été élu en 2015 sur la promesse d‘éradiquer le groupe et de rétablir la paix dans le nord-est du pays.
Pourtant, les combattants pillent les bases militaires à chaque attaque et ont largement accru leur force de frappe ces six derniers mois.
L’insurrection jihadiste, qui a débuté au Nigeria en 2009, a fait au moins 27.000 morts et provoqué une grave crise humanitaire avec 1,8 million de déplacés qui ne peuvent toujours pas regagner leur foyer.
AFP