Le Sommet conjoint des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO et de la CEEAC sur la paix, la sécurité, la radicalisation et l’extrémisme violent dans ces deux espaces sous régionaux est prévu en juillet 2018. C’est la teneur d’un communiqué publié à l’issue d’une réunion préparatoire entre la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) tenue le 20 avril 2018 à Lomé (Togo).
Co-présidée par M. Robert Dussey, Ministre togolais des Affaires étrangères et son homologue gabonais Noel Nelson Messone, en leurs qualités de président en exercice du Conseil des Ministres des deux communautés respectives, cette rencontre a permis de faire « un état des lieux de la situation sécuritaire ainsi que des initiatives déjà entreprises en vue de l’organisation de ce Sommet » – qui a été convenu lors de la session extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement du COPAX à Yaoundé le 16 février 2015. Elle a également favorisé la prise des décisions concertées sur les objectifs, les thématiques, les résultats attendus et les modalités de sa préparation.Ahmad Allam-Mi, Secrétaire Général de la CEEAC et Mme Finda Koroma, Vice-Présidente de la Commission de la CEDEAO, ont pris part à cette importante réunion. Les Nations Unies y étaient représentées par M. François Louncény Fall, Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique centrale/Chef de l’UNOCA, et son collègue Mohamed Ibn Chambas, Représentant spécial du Secrétaire général pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel/Chef de l’UNOWAS.
Dans sa résolution 2349 adoptée le 31 mars 2017, le Conseil de sécurité « engage » ces deux organismes onusiens ainsi que le Bureau des Nations Unies auprès de l’Union africaine (UNOAU) « à redoubler d’efforts pour appuyer les gouvernements de la région, ainsi que les organisations sous-régionales et régionales, afin de remédier aux effets des violences commises par Boko Haram et l’EIIL [État islamique d’Iraq et du Levant] sur la paix et la stabilité dans la région, notamment en s’attaquant, conformément à la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies, aux conditions qui pourraient être propices à la propagation du terrorisme ainsi qu’à l’extrémisme violent qui peut constituer un terrain favorable au terrorisme ».