Alors que le Gabon se prépare à voter pour ou contre un projet de nouvelle Constitution lors du référendum du 16 novembre, la ville de Makokou, chef-lieu de l’Ogooué-Ivindo, reste étonnamment silencieuse du côté des partisans du NON. À trois jours de l’échéance, aucune activité militante ou communication d’envergure n’a été constatée, et les partisans du NON semblent invisibles dans cette localité.
Jean-Marie Émane Oyoune, deuxième vice-président du Rassemblement des patriotes républicains (RPR) et ardent défenseur du NON, se trouve encore à Libreville. Interrogé sur sa stratégie pour convaincre les électeurs de Makokou, il a refusé de dévoiler ses plans mais a promis une arrivée prochaine dans la région. L’attente de sa venue suscite des interrogations, certains se demandant si cette stratégie tardive suffira à mobiliser les citoyens contre le projet de Constitution.
La situation au sein du RPR semble refléter des divisions plus profondes. Le président du parti, Jean François Ntoutoume Émane, soutient le projet de Constitution, en opposition à son vice-président, Émane Oyoune, qui, lui, a rejoint la plate-forme Ensemble pour le Gabon, un collectif fermement opposé au texte. Cette divergence de position au sommet du parti complique la campagne du RPR et pourrait troubler leurs sympathisants.
À Makokou, le siège du RPR reste fermé, sans aucune indication d’un calendrier d’activités, laissant les électeurs dans l’expectative. L’absence de communications officielles ou de manifestations publiques de la part des partisans du NON contribue à entretenir le flou autour de leur engagement réel dans cette campagne référendaire.
Toutefois, certains observateurs estiment que la situation pourrait changer dans les prochains jours. L’arrivée de Jean-Marie Émane Oyoune pourrait enfin marquer le début des actions sur le terrain et offrir une réelle alternative aux électeurs de Makokou qui envisagent de rejeter ce projet constitutionnel.