L’Assemblée Constituante du Gabon, dirigée par Jean-François Ndongou et sa vice-présidente Paulette Missambo, a organisé une conférence de presse ce mardi pour faire le point sur les travaux relatifs à l’examen de l’avant-projet de Constitution. Cette conférence, tenue à l’hémicycle de l’Assemblée nationale, a permis d’informer la population sur les 801 amendements proposés par les parlementaires à partir des 194 articles issus du Dialogue National Inclusif (DNI). La conférence a été l’occasion de rassurer les Gabonais sur les points sensibles du projet de Constitution.
Jean-François Ndongou, président de l’Assemblée Constituante, a assuré que le document en cours de rédaction est conçu pour régir de manière adéquate la vie sociale, politique et économique du pays. Il a souligné l’importance de ce travail pour l’avenir du Gabon, affirmant que les parlementaires ont réfléchi non seulement à la situation actuelle mais aussi aux perspectives futures du pays. Selon lui, les amendements proposés visent à garantir une gestion des pouvoirs différente de celle connue dans le passé.
L’un des points les plus débattus concerne les critères d’éligibilité pour accéder à la présidence de la République. Ndongou a précisé que les parlementaires ont pris en compte l’histoire et la sociologie du Gabon pour formuler des critères qui correspondent aux attentes des citoyens. Les 801 amendements, a-t-il ajouté, reflètent ainsi les avis exprimés par les Gabonais au cours du Dialogue National Inclusif, assurant que chaque proposition a été examinée avec soin.
Paulette Missambo, vice-présidente de l’Assemblée Constituante, a particulièrement mis l’accent sur l’article 53 de la nouvelle Constitution, qui stipule que pour être éligible à la présidence de la République, tout candidat doit être né de père et de mère gabonais, et être marié à un ou une Gabonais(e) également né(e) de parents gabonais. Elle a rappelé le traumatisme vécu par les Gabonais avant le 30 août 2023, et exprimé la volonté de légiférer en faveur d’un avenir stable pour le pays.
Jean-François Ndongou a indiqué que la prochaine étape consistera à remettre le rapport de l’avant-projet de loi au chef de l’État, qui, avec le gouvernement, devra apprécier les travaux des parlementaires. Si le référendum populaire valide ce projet, le président de la Transition promulguera cette nouvelle Constitution, qui deviendra alors la loi fondamentale de la République Gabonaise.