Avant toute réaction, nous vous remercions pour le temps et l’intérêt que vous avez bien voulu accorder à notre tribune, qui suggère la nécessité d’une communication politique courageuse et offensive autour du Président de la Transition, en vue de légitimer et consolider son pouvoir, pendant et après la période de Transition.
Après avoir lu avec attention votre Texto du Jour, que nous avons également trouvé étrangement et inhabituellement long, deux sentiments nous ont partagés : l’étonnement et l’amusement.
1- De l’étonnement, parce qu’il semble évident qu’il vous a échappé que notre tribune trouve son inspiration et ses motivations dans le discours prononcé par le Président de la Transition à Moabi, dans le cadre de sa tournée républicaine dans la province de la Nyanga, au cours duquel, il avait publiquement dénoncé de façon ferme, le manque de courage et de soutien politique des civils qui l’entourent, face aux attaques dont il est victime, depuis le coup de Libération du 30 août dernier, qui l’a conduit à la fonction de Président de la République en ce période d’exception.
Nul besoin pour nous de vous rappeler que cette fonction, même en période de Transition, reste éminemment politique.
À cet effet, une communication politique courageuse et offensive autour des idées et des actions du Président de la Transition, permet de mieux situer et de fédérer les populations autour de sa vision, car c’est une forme de communication spécifique aux affaires politiques.
Aussi à la conclusion que vous tirez par rapport aux indicateurs de mesures que vous utilisez, nous sommes tentés de vous poser deux questions :
– aviez-vous vraiment écouté les déclarations du Chef de l’État à Moabi?
– pensez-vous être le meilleur évaluateur des acteurs qui entourent le Président Oligui que lui-même ?
2- De l’amusement, déjà à cause de la longueur inhabituelle de ce texto du jour qui, maladroitement tente de justifier une évidence comme le nez sur la figure, au point où, ce texto s’apparente plus à l’agitation d’un foulard blanc pour être vu, c’est-à-dire un appel de pied pour les besoins de la cause et pour la cause du besoin.
Vous ne pouvez donc pas affirmer que les populations se mobilisent et adhèrent à la vision du Président Oligui Nguema grâce à sa communication. En effet, la seule évocation du nom d’Oligui Nguema est un facteur de mobilisation et d’adhésion partout où le Chef de l’État passe ici au Gabon.
Rien ni personne (même pas ses communicants), ne peut s’attribuer la responsabilité de la mobilisation et de l’adhésion des populations pour le Chef de l’État Brice Clotaire Oligui Nguema. Ce dernier , depuis le 30 août, apparaît aux yeux des Gabonais comme un méga stars car porteur d’une nouvelleespérance.
Rien qu’à ce niveau, votre évaluation des politiques publiques, avec des outils pour le moins subjectifs, de notre tribune nous paraît complaisante, mais a le mérite d’avoir suscité notre réponse.
*Jonathan NDOUTOUME NGOME.** Docteur en Géopolitique et Géostratégie du Pétrole Maitre-assistant (CAMES) des universités.
Ancien Ministre de la République
*Amour NZIENGUI MOMBO.* Doctorant en Géopolitique et Géoéconomie