Ces dix dernières années, la plupart des administrations du pays ont opté pour la location des bâtiments privés, en lieu et place de la construction des nouveaux bâtiments administratifs. Avec la crise sanitaire, certaines administrations sont menacées d’expulsion.
Le Ministère des affaires étrangères, l’énergie, le transport, l’Education Nationale et certaines directions des autres ministères sont sur bail de de location. Et pourtant, l’état débourse d’importants moyens financiers pour construire des infrastructures et des bâtiments administratifs. Résultat des courses, malgré les négociations, les propriétaires de l’immeuble abritant les servies de la marine marchande viennent d’ordonner l’expulsion, des responsables de cette administration et son personnel. En cause, le paiement de leur frais de location soit un peu plus de 3000 millions fcfa.
Une situation déplorable, qui vient remettre sur la table, la question des priorités du gouvernement. Comment un gouvernement avec tous ce que l’Etat possède comme ressources financières peut-il opter pour la location en lieu et place d’une réhabilitation des infrastructures existantes ?
Du coup, l’on est tenté de se demander à qui profite tous ces milliards injectés dans la location des bâtiments administratifs ? Qui sont les véritables propriétaires de ces immeubles ? La gît le lièvre.
Des milliards de fcfa, injectés pour renflouer les caisses de certains hommes d’affaires qui, à y regarder de près auraient des tentacules jusqu’au palais du bord de mer de Libreville. Car, il serait difficile d’admettre aux gabonais, que le gouvernement ne peut pas construire ses propres bâtiments. En effet, ce nouveau système de location n’est que l’arbre qui cache la forêt. L’Etat qui aspire à réduire certaines dépenses inutiles qui pèsent sur les finances publiques, devrait commencer par arrêter ce système de location, qui ressemble à du blanchiment des capitaux.
Au moment où les autorités, s’activent pour mener des enquêtes dans certaines administrations, le problème de la location des bâtiments abritant les ministères devrait attirer l’attention des plus hautes autorités, au lieu de laisser cette situation se perpétuer.