La ville de Mouila a accueilli le jeudi 24 octobre la 5ème assemblée générale des Maires du Gabon, un rendez-vous d’envergure inauguré par Paulette Missambo, présidente du Sénat et représentante du Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma. En présence de plusieurs personnalités de haut rang, dont le président de l’Assemblée nationale et le gouverneur de la province de la Ngounié, cet événement a réuni les responsables des 52 communes du Gabon autour d’un thème crucial pour le futur des collectivités locales : « Décentralisation, processus d’intégration et de développement des communes du Gabon 29 ans après (état des lieux, bilan et perspectives) ».
Dans son discours inaugural, la présidente du Sénat a mis en lumière l’importance du thème, soulignant qu’il reflète la volonté des délégués spéciaux d’insuffler une nouvelle dynamique à l’intégration territoriale et au développement local. Elle a insisté sur la nécessité d’une autonomisation des communes pour leur permettre de contribuer activement à la production des richesses nationales. Ce choix de thématique montre également la préoccupation des autorités quant à l’évolution de la décentralisation et ses impacts concrets sur les territoires.
La décentralisation, dans ce contexte, est perçue comme un partenariat entre l’État central et les territoires, chacun jouant un rôle complémentaire. Selon la présidente du Sénat, cette dynamique entre l’État et les collectivités locales est essentielle pour une intégration harmonieuse des territoires. Cette coopération vise à renforcer l’autonomie des communes tout en soutenant l’objectif global de développement national, un équilibre crucial pour améliorer les conditions de vie des populations locales.
Jude Ibrahim Rapontchombo, délégué spécial en charge de Libreville et président de l’Association des Maires du Gabon (AMG), a rappelé que la décentralisation ne signifie pas un transfert total de pouvoir de l’État vers les collectivités locales. Il a souligné que les collectivités locales jouent un rôle complémentaire aux côtés de l’État, contribuant au bien-être des citoyens sans affaiblir l’autorité centrale. Cette vision du rôle des collectivités dans le développement s’appuie sur la recherche d’une collaboration harmonieuse entre les différents niveaux de gouvernance.
Les travaux en atelier, animés par des experts comme Richard Auguste Onouviet, permettent de pousser la réflexion sur les réformes nécessaires pour concrétiser la décentralisation. Ces ateliers visent à proposer des mesures concrètes pour le transfert effectif des compétences et des moyens aux collectivités locales. En somme, cette 5ème assemblée générale des Maires du Gabon marque une étape importante dans la recherche d’un modèle de décentralisation performant, au service d’un développement local durable et inclusif pour les communes gabonaises.