59ème anniversaire, le dépôt de la gerbe de fleurs la lutte contre le chômage et l’annonce des travaux!

Les cérémonies liées au 59ème anniversaire de la fête de l’indépendance avec l’hommage rendu la veille au père de l’indépendance, Léon Mba, le discours du président de la république, enfin les questions réponses étaient au cœur de cette conférence de presse du porte- Parole de la présidence de la république, Ike Ngouoni.

S’agissant du décryptage du discours du président de la république, un peu plus long et dense que les précédents l’on retiendra le développement territorial de Transgabonaise( un projet hyper structurant, concret et  immédiat, qui témoigne l’importance donnée aux infrastructures utiles), d’emploi, de formation, non sans mettre de côté le bilan des réformes un an après leur mise en œuvre avec la lutte contre la corruption et enfin, la mise en œuvre d’un nouveau code pénal et ses implications.

Il faut retenir que concernant le 59ème anniversaire de l’Indépendance du Gabon,  le coup d’envoi en a été donné le 16 août avec le traditionnel hommage rendu par  le président de la République, Ali Bongo Ondimba, au premier président de la République gabonaise, feu le Président Léon Mba.

Ali Bongo Ondimba a tenu à ouvrir les commémorations liées à  indépendance en fleurissant la tombe de celui qui est le père de la Nation gabonaise. Un acte fort, hautement symbolique, qui doit être lu comme une volonté d’unité. Unité de notre pays par-delà sa diversité, unité de notre Histoire qui est un continuum.

C’est dans ce même esprit que le Président de la République, Ali Bongo Ondimba, a souhaité réunir certains membres de la famille de feu le Président Léon Mba à l’occasion de cette cérémonie. Une famille dont il a salué les membres présents un par un à l’issue de la cérémonie. Ici aussi, c’est un symbole fort d’unité.

Ce premier acte fort a été suivi le soir même d’un second, très attendu : le discours du Président. Comme c’est important, j’aimerais faire preuve, quitte à être didactique, de pédagogie à ce sujet.

Au passage, je n’évoquerais pas ici, dans un souci de concision, les autres aspects de ces cérémonies du 17 août, notamment le défilé militaire que le chef de l’Etat a présidé et qui a été l’un de ses temps forts.

« Simplement, j’en profite pour vous faire remarquer une chose. J’ai lu dans quelques articles de presse le fait qu’il s’agissait de la première apparition en public du Président depuis dix mois. Depuis le mois de mars, le président de la République a fait plusieurs apparitions en public : le 23 mars lors de son retour à Libreville, le 11 juillet à l’occasion d’une tournée en voiture de la capitale où il a salué de nombreux passants, idem le 27 juillet et enfin le 17 août dernier  à l’occasion du défilé militaire. Il est important de rappeler que tout journaliste doit s’en tenir aux faits et non pas les tordre pour les faire correspondre à sa grille de lecture idéologique »a noté le porte-parole de la présidence de la république.

Après cette parenthèse Ike Ngouoni est revenu sur les interventions du président du Gabon. « J’en reviens au discours. Il s’agit du troisième discours du chef de l’Etat après celui des vœux à la nation le 31 décembre dernier et celui du 8 juin à l’occasion du dixième anniversaire de la mort de feu le Président Omar Bongo Ondimba (Notez, au passage, qu’en l’espace d’un peu plus de deux mois, le Président a tenu à rendre hommage, sans exclusive, à ses prédécesseurs, considérant, il est vrai, que l’Histoire du Gabon est une et indivisible, insécable).

Ce troisième discours, je disais, intervient dans un contexte où le Président est fermement aux commandes – je parle ici de réalité et non de fantasmes de quelques-uns –. Son agenda est très chargé – ai-je besoin de vous rappeler qu’entre les mois de mai et juin, il a reçu à Libreville une quinzaine de chefs d’Etat, ce qui constitue une partie seulement de son activité. Sur la forme ensuite. Ce discours, vous l’aurez remarqué est nettement plus long que le précédent. 9 minutes de plus que celui du 31 décembre, un peu plus de 4 minutes que celui du 8 juin. En effet, celui du 16 août approche les 12 minutes. Par ailleurs, comme chacun a pu le constater, le Président retrouve son aisance oratoire ».

Que dire sur le fond du discours, «  le fond enfin, ce qui est le plus important, c’est que le discours du Président a été très dense avec beaucoup d’éléments tangibles, très concret avec des objectifs assignés et des propositions formulées. J’y tiens, j’y viens en essayant, je le redis, d’être didactique dans un souci pédagogique.

Premier point fondamental à relever dans le discours du Président : le développement territorial. Le Président a appelé à l’accélération de la décentralisation. Je me contenterais ici de le citer car les mots sont forts : « l’égalité des chances doit s’appliquer aussi bien aux personnes qu’aux organisations et institutions du pays, quels que soient les lieux et les niveaux. Ces perspectives de développement ne doivent pas se limiter aux grandes villes. Il est de notre responsabilité, pour nous les dirigeants politiques, de nous préoccuper du sort de nos concitoyens de l’intérieur du pays (…) Quels que soient leurs lieux de résidence ou leurs origines, les Gabonais ont droit à des conditions de vie dignes comprenant l’accès à l’eau, au logement, à l’éducation, aux transports, à l’emploi ».

Le deuxième point intéressant à noter dans le discours du Président : la Transgabonaise. En réalité, c’est la conséquence concrète de la volonté du chef de l’Etat de développer de manière équitable et harmonieuse l’ensemble du territoire gabonais. Cela illustre également la priorité donnée par le Président aux infrastructures utiles pour la population et pour l’économie (une telle infrastructure permettra des gains de productivité et une hausse du PIB) mais aussi l’exigence qu’il a d’orienter l’effort en termes de politiques publiques sur l’action et les résultats. : « Nous pouvons ainsi annoncer le démarrage des travaux en septembre prochain de la Transgabonaise. Une nouvelle route économique reliant Libreville et Franceville d’une distance de 780 km. » Voilà du concret, du tangible et de l’immédiat dans l’extrait du discours du président gabonais.

Troisième axe fondamental contenu dans le discours du Président : l’emploi. Le porte- parole de la présidence de la république reviendra sur  l’objectif assigné au Gouvernement par le président de la république : « Notre objectif est de doubler le taux de création d’emplois dans le secteur privé formel. » Cela signifie que  l’économie devrait créer, au bas mot, par an 20 000 emplois dans ce secteur. Pour y parvenir le secteur agricole jouera un grand rôle.

Cet objectif ambitieux mais réaliste nous rappelle l’importance des reformes faites en matière de formation pour réduire l’écart sur le marché du travail entre l’offre d’emplois et les besoins en termes de compétences. C’est le quatrième axe. Il s’appuiera à nouveau sur les propos d’Ali Bongo Ondimba : « Former les jeunes dans des secteurs qui n’offrent pas de débouchés est criminel, (…) ! Nous faisons en sorte d’arrêter tant de gabegies, en favorisant davantage l’enseignement technique et professionnel ».

C’est précisément dans le cadre de cette réforme initiée mi-2018 que la campagne de communication « Révèle ton Etoile, sur la Formation professionnelle » que vous voyez affichée a été menée. L’objectif étant de proposer aux  jeunes des formations adaptées aux besoins des employeurs au Gabon. En la matière, là aussi, il faut presser le pas.

Enfin, cinquième axe fondamental du discours : le social. Ici aussi, voici quelques verbatim qui illustrent bien cette priorité, à commencer par l’emploi des jeunes  : « nous élaborons des solutions concrètes, afin de développer l’emploi des jeunes et les compétences dont notre économie a besoin : « Les réformes impulsées en 2018 nous redonnent des marges de manœuvre nécessaires budgétaires pour financer les investissements les plus urgents, notamment en matière de routes, écoles, hôpitaux, centrales électriques, énergétiques et logements. » Dernière citation : « Pour rendre plus pérenne, efficace et juste notre modèle, il faut aussi augmenter les retraites de nos ainés, les bourses de nos étudiants ainsi que les prestations d’assurance maladie. Il ne faut pas relâcher les efforts. ».

Ce dernier point est important car, le Président l’a rappelé, il ne s’agit par de réformer pour réformer. Le but des réformes mises en œuvre est de dégager des marges de manœuvre budgétaires pour financer les dépenses sociales qui permettront d’améliorer rapidement et tangiblement la vie des Gabonais.

Obone Flore

Journaliste

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